Depuis que les parents de Sébastien sont séparés, le garçon habite chez sa mère et à l'habitude de passer un week-end sur deux avec son père dans leur maison de campagne. Le cadre est idéal mais la maison un peu vétuste, alors quand un plombier accepte de venir faire quelques réparations le vendredi au soir, le père de Sébastien accepte sans hésiter, quitte à rouler un peu vite pour être à l'heure au rendez-vous.
La circulation est lente, le père s'énerve, et un drame finit évidemment par arriver: la voiture percute une femme sur le trottoir et continue sa course folle, sans s'arrêter. La femme quant à elle tombe dans le coma.
Face à l'effroi et à l'incompréhension du fils, le père reste de marbre, campé sur ses positions et refuse de se rendre à la police. Selon lui, un père doit être présent pour son enfant, un point c'est tout; il ne faut rien dire aux autres et faire comme si de rien n'était. Sébastien devient ainsi le dépositaire d'un secret bien trop lourd à porter.
On suit alors la véritable descente aux enfers de Sébastien qui s'enferme dans son silence et sa culpabilité. La seule alternative à son mal serait de rencontrer cette femme pour tenter de demander pardon.
Par l'intermédiaire du récit croisé - chaque chapitre alterne entre l'intériorité de Sébastien et celle du fils de la victime- Christophe Léon met à nu bon nombre de failles dans les rapports parents-enfants et interroge le concept de responsabilité. Délit de fuite se lit aussi comme un très beau texte sur l'amitié.