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Une bonne grosse montagne en papier

Les gros romans, c'est comme les montagnes : ils intimident ou font peur de prime abord mais, une fois dessus, ils peuvent vous emmener haut et loin. Chacun a sa petite astuce pour se rassurer devant le chemin à accomplir. La mienne tient dans le troisième droit imprescriptible du lecteur énoncé par Pennac dans Comme un roman, à savoir que le lecteur a toujours "le droit de ne pas finir un livre". Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai appliqué cette règle, le pavé n'étant pas forcément synonyme de qualité. Serein, je me suis donc plongé dans les mille pages de La bonne grosse montagne en sucre de Wallace Stegner, paru en Points Seuil (le roman a été rebaptisé La montagne en sucre, curieusement amputé de ses qualificatifs pourtant fortement évocateurs). L'histoire de Bo Mason, un grand personnage de roman complexe et charismatique, se suit avec un plaisir rare. Si bien que La bonne grosse montagne en sucre vous laisse la douce impression que l'effort accompli pour atteindre son sommet n'est rien au regard de ce bonheur de lecture qui reste délicieux de bout en bout. Un délice sucré, bien évidemment...

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