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Ecrire/Rêver

Une actualité de Véronique M.
Publié le 30/08/2013

sl370390.JPG   Comment faire découvrir et unir la création artistique et poétique contemporaines, souvent réputées hermétiques, insensées? C'est le pari osé mais ô combien stimulant et vivant que nous offre chaque année le festival Ritournelles (voir ici le dossier de la programmation) organisé par la directrice de la Permanence de la littérature, Marie-Laure Picot, dans un souci d'accessibilité et de qualité. Preuve nous en a été donnée puisque la journée de mardi dernier fut entièrement consacrée au théâtre Molière à la thématique retenue pour la dixième édition de cette manifestation : écrire/rêver. A la manière du S/Z de Barthes, la réflexion fut menée sur les deux versants et les nombreuses influences réciproques dont se nourrissent l'inconscient et la littérature. N'oublions pas, comme l'a rappelé la critique Marie-Mai Corbel, que la trouvaille freudienne du divan est aussi un détournement du sofa, à la base "siège" associatif, régressif et créatif du... lecteur !

 Les invités, d'horizons variés (peinture, poésie, philosophie, psychanalyse) et croisés (certains combinent ces pratiques ou ont suivi une analyse et imprègnent leurs récits de cette expérience comme Marianne Alphant dans Petite nuit ou Leslie Kaplan dans Le psychanalyste) permettaient un échange passionnant (le rêve d'écrire, l'impossible réel visé par la poésie, les rêves envisagés comme ressource infinie de la littérature et comme  idéal de structure narrative) car non cloisonné, ponctué avec brio par les lectures d'une comédienne.

La littérature du passé n'a pas été en reste puisque hier mercredi, Liliane Giraudon nous a convié à une relecture de Montaigne, Montesquieu et Mauriac (les fameux "3 M" de Bordeaux) dans son dernier livre, Biogres. Sur notre site, vous pourrez bientôt (ré)entendre cette conférence.

Pour un artiste, le rêve peut consister à faire oeuvre à partir du rêve d'un personnage de roman, telle Véronique Aubouy qui a conçu le projet démesuré de filmer pendant trente ans des centaines d'individus en train de lire  A la Recherche du temps perdu dans des lieux souvent insolites (une usine, un cimetière, par exemple). Vous pouvez vous-mêmes devenir spectateur jusqu'à demain vendredi de cet étrange et fascinant dispositif en libre accès au premier étage du théâtre Molière. Pour la clôture de ces Ritournelles, vous pourrez encore en profiter  ce 20 novembre à 12h30 pour y admirer les performances mêlées de l'écrivain et chorégraphe Sabine Macher et de la poète et performeuse Gwenaëlle Stubbe.

 

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