Encore une fois, la Hongrie est source d'inspiration pour Eva Wiseman puisqu'après Si loin de chez soi -qui évoquait l'insurrection de Budapest- elle choisit aujourd'hui avec Le Pantin de nous transporter dans la Hongrie de la fin du XIXe siècle.
On suit Julie, qui vit dans le petit village de Tisza-Eszlar. Sa famille est pauvre, son père est violent et alcoolique; sa mère est quant à elle est gravement malade. La vie est dure, mais Julie parvient tout de même à s'accorder dès qu'elle le peut quelques instants de bonheur avec son amie Esther.
Un jour, Esther disparait, et cet évènement provoque un soulèvement dans le village. On accuse très rapidement les Juifs, parce qu'il semble plus facile de trouver un bouc émissaire pour toutes les injustices que les villageois subissent que de s'interroger plus profondément sur les causes de la disparition d'Esther. Un simulacre de procès se met rapidement en place avec de faux témoignages et des sanctions terribles pour une poignée d'innocents. Julie n'aura de cesse de se battre pour rétablir la vérité.
Roman poignant, Le Pantin se lit aussi comme une très fine réflexion sur l'Histoire de la Hongrie et la montée de l'antisémitisme.