Billet de critique littéraire sur Je me souviens de Boris Cyrulnik.
Je me souviens est une écriture de la plongée en profondeur dans un océan de douleurs et de tourments très anciens. Cyrulnik se plonge ainsi dans son enfance à travers des lieux géographiques qui ont marqué celle-ci. Ce style particulier est une écriture dite "patchwork " qui se différencie de la rétrospection des autobiographies classiques, ce qui est expliqué par les " flash " et le principe de résilience, qui complique la démarche de Cyrulnik autobiographe. C'est ainsi qu'il nous dévoile le mécanisme du souvenir en nous présentant ses propres souvenirs sous forme fragmentaire ou encore sous forme de détails insignifiants.
Quand à l'histoire en elle même, celle de l'enfant traqué est très touchante par le fait que malgré la tristesse et les malchances de la vie il réussit à s'en sortir, Mais cela s'explique aussi par l’innocence et par la capacité du cerveau à évacuer l’émotion lorsque le trauma est trop important.
Pour conclure, Je me souviens est une œuvre qui raconte non seulement la vie incroyable de cet homme, mais aussi les "mains tendues" qui l'ont aidé à survivre dans cet enfer : peut-être ce livre a-t-il pour but d'en être une à son tour ?
Laura Christian, élève de Première Littéraire