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Les lycéens écrivent aussi (2ème édition - billet n°3)

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Une actualité de Adeline
Publié le 05/11/2012

logocondorcet.jpgPour ce troisième, Jean Cocteau est à l'honneur avec un billet dédié à sa Machine Infernale (LGF). Jean Cocteau montre dans La Machine Infernale une apogée de la fatalité qui s’abat sur les héros grecs. Pas de dénouement surprise, pas d’explosion d’une vérité non soupçonnée : Jean Cocteau explique le drame et le contenu dès le début de la pièce. De toute façon le mythe d’Oedipe est connu de tout le monde plus ou moins précisément (l’histoire de ce fils qui tue son père, puis épouse sa mère avec cocteau.jpglaquelle il vit heureux des années, engendre des enfants avant que la peste ne s’abatte sur Thèbes et qu’un oracle lui révèle les atrocités qu’il a commises). Ainsi le spectateur n’est pas surpris par les évènements et le dénouement. Il peut se concentrer sur la dimension tragique et fatidique de l’histoire d’Oedipe et de Jocaste. On pourrait penser que le fait de connaître la fin de l’histoire ainsi que les différentes péripéties, enlève tout son « piquant » à l’œuvre, il n’en est rien. C’est tout l’inverse ! Voir les héros se débattre contre leur destinée, s’enfoncer dans les ténèbres de la fatalité, c’est en cela que réside l’intérêt essentiel de la pièce. Le spectateur, ou le lecteur, se laisse prendre au jeu, vit les scènes avec une telle intensité qu’il aimerait intervenir et prévenir le héros de ses malheurs à venir. La connaissance de ces derniers le rend fébrile car il s’identifie au personnage principal tout en sachant les périls qui le menacent sans pouvoir intervenir pour sauver le héros rendu plus vulnérable. La volonté d’humaniser Œdipe ainsi que la construction choisie permettent finalement de rendre à cette tragédie toute sa fonction cathartique en faisant éprouver au spectateur/ lecteur, à son plus haut degré d’intensité, le sentiment de pitié et de terreur ainsi que le souhaitaient les auteurs grecs de l’antiquité. Idées de génie qui font de cette pièce un véritable « coup de maître ».

Maëva Lafargue, étudiante en B.T.S.C.I.2

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