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Les lycéens écrivent aussi (2ème édition - billets n°12 et 13)

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Une actualité de Adeline
Publié le 05/11/2012

logocondorcet.jpgBillet sur Wondrak de Stephan Zweig

 

Avec son ouvrage Wondrak le maître incontesté de la nouvelle Stephan Zweig nous révèle à nouveau son génie et son talent. Il nous plonge dans l'univers de la première Guerre Mondiale à travers l'histoire d'une femme hideuse qui vit recluse au fin fond de la foret pour échapper aux regards d’autrui wondrak.jpget qui met, malgré elle, au monde un fils né d’un viol nocturne. Ce dernier va vite devenir sa seule raison d'être à tel point qu’elle voudra le garder pour elle, refusant de le faire entrer dans le monde des hommes. Refusant tout d’abord de l’inscrire au registre municipal, de le baptiser, de l’inscrire à l’école, elle devra finalement cèder aux injonctions et menaces du maire et du curé de la paroisse. En revanche elle refusera farouchement son départ pour la ville où il aurait pu poursuivre des études, préférant le garder pour elle. Elle cherchera à le protéger contre toutes les menaces extérieures qui pourraient nuire à leur relation fusionnelle, n’hésitant pour ce faire à le priver de toute existence personnelle. La guerre éclate et c’est la menace suprême qui s’abat sur elle lorsque son fils lui annonce qu’il vient de recevoir sa convocation pour rejoindre son bataillon. Horrifiée mais plus déterminée que jamais à le sauver, cette mère n’aura de cesse de s’opposer au départ de son fils, jusqu’à se sacrifier elle-même… Si la nouvelle met l’accent sur la guerre et sa monstruosité qui détruit la vie des soldats mais aussi de leurs proches, elle analyse aussi l'ambiguïté des relations mère/fils, de l’amour maternel à la fois oblatif et tyrannique, de l’amour filial, consensuel jusqu’à la dépersonnalisation… Le point de vue humaniste de l'auteur met en lumière le désespoir d'une mère, le manque de repère d'un fils ou encore le regard mesquin quoique parfois attendrissant des hommes face à la différence de l'être humain. Il nous reste au final tout de même le goût amère d'une œuvre inachevée.

Christophe Schmidt, étudiant en B.T.S.C.I.

 

 

 

 

Billet de critique littéraire à partir du livre Je me souviens de Boris Cyrulnik

Retour en enfance.

 

Si vous aimez Rousseau, et le genre autobiographique, si vous aimez apprendre et si vous voulez lire un récit court et intense, plongez vous dans Je me souviens de Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, éthologue, essayiste. Une fois que vous aurez commencé à le lire, vous verrez qu'il est cyrulnik200.jpgdifficile de s'arrêter. Si vous aimez découvrir le fonctionnement du mécanisme des souvenirs, Cyrulnik vous expliquera que la mémoire est sélective, que le cerveau humain trie nos souvenirs, ne garde que de belles images, sans émotion et cela, pour nous protéger. " De cette époque, où j'étais dans une stratégie de survie, je n'ai aucun souvenir d'émotion. Or, il est impossible que je n'en aie pas eu. Aujourd'hui encore je me rappelle... " Fondé sur le principe de Résilience, ce livre vous emmène aux sources de vos origines. Comment un enfant de 6 ans peut-il vivre une arrestation ? Tous ces camions, ces policiers, juste pour lui ! Imaginez-vous rien qu'un instant à sa place ! Comment auriez-vous réagi ? A travers ce livre, vous êtes transporté dans le temps. C'est une sorte de retour dans le passé. « Je me souviens » phrase clé qui interpelle le lecteur et lui demande de s'interroger, de plonger dans un monde. Alors, si vous voulez en apprendre plus sur le traumatisme de « Pitchoun » après la guerre, ce livre est fait pour vous ! Prêt(e) pour le grand voyage ?

Jennifer Roux, élève de 1ère Littéraire

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