Les lycéens écrivent aussi. Deuxième édition. Troisième salve de billets.
Critique Littéraire de Le liseur de Bernard Schlink : L’amour à fleur de peau
J’ai beaucoup aimé le liseur de Bernhard Schlink. très bien écrit on accroche tout de suite et ce roman est très émouvant et rempli de suspense. Ce livre est très facile à lire, il est composé de phrases et de chapitres courts malgré certains passages très longs et difficiles à comprendre notamment «Le procès d’Hanna». MICHAËL est très amoureux d’HANNA mais je me suis demandée quels étaient ses sentiments à elle car elle parait assez froide notamment dans sa façon de s’adresser à lui «garçon » on se demande si elle ne profite pas de ce jeune garçon car elle se montre très autoritaire. C’est une femme mystérieuse et très secrète, la différence d’âge m’a dérangée mais je n’ai pas tenu compte de cette différence d’âge parce que c’est un roman. En fait, je m’attendais à être plus touchée par l’histoire. J’aurais bien aimé avoir le point de vue d’HANNA pour connaître ses sentiments ce quelle ressent pour le jeune garçon mais hélas toute l’histoire est racontée par MICHAËL. MICHAËL est marqué à vie par sa relation avec cette femme, il se demande même s’il ne doit pas s’en vouloir d’avoir aimé une Criminelle et pour mieux comprendre ce premier amour dont il ne s'est jamais remis, il décide d’écrire leur Histoire. Magnifique Roman sur la culpabilité, la trahison, le secret, le pouvoir des livres et de la littérature. L’auteur nous livre une période de l’histoire Allemande (1939- 1945) sur un fond d’histoire d’amour, des réflexions sur ce qui a été fait, tout cela désoriente un peu car on éprouve de la peine, de la compassion pour HANNA malgré ce qui est révélé sur son passé qu’elle avait si bien gardé. Avait-elle des remords? Avait-elle honte? Comment peut-on ressentir de la pitié pour une femme qui a conduit d’autres à la mort ? Au contraire, nous devons plus tôt ressentir de la haine, du mépris par rapport à ce qu’elle a fait subir aux autres C’est tout ce jeu de contre sentiments que l’auteur nous rend par écrit malgré tout ce qui s’est passé. Je conseille sans aucun doute aux gens de lire ce livre. Mouendieme Ombiogno Céline Livia, élève de Seconde 4
Billet de critique littéraire à partir du livre Je me souviens de Boris Cyrulnik
Boris Cyrulnik a dit : « Le malheur n'est jamais pur, pas plus que le bonheur ». Un mot permet d'organiser une autre manière de comprendre le mystère de ceux qui s'en sont sortis : la Résilience, qui désigne la capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit de l'adversité". Tout cela me pousse à me demander si à travers son livre Je me souviens Boris Cyrulnik voulait nous faire comprendre que l'écriture de soi est une arme qui permet de reprendre son destin en main ?
Le livre de l'écrivain Boris Cyrulnik: neuropsychiatre, psychologue, psychiatre et éthologue m'a permis de mieux comprendre la thèse de la résilience qui était pour moi jusqu'à maintenant totalement inconnue. Ce livre est abordable malgré la complexité et la gravité du thème. Cyrulnik arrive à nous faire sourire malgré la dureté des épreuves qu'il traverse : pour cela, il utilise le détour par l'humour et l'autodérision. Il s'interroge sur le travail de la mémoire, plus particulièrement la sienne dont il repousse les limites grâce aux résurgences de ses souvenirs d'enfance. Son écriture est guidée par un destinataire privilégié et suit les remontées spontanées de sa mémoire : ses souvenirs sont fragmentaires, éparpillés, décousus. Semblables à ceux de Georges Pérec son "Mentor", voilà comment il l'a présenté pendant notre rencontre du 06/10/10. Boris Cyrulnik suit les traces de son enfance guidé par les mots de sa mémoire et fait une autoanalyse en s'efforçant de déchiffrer ses souvenirs. Il nous délivre ses sentiments personnels comme lorsqu'il évoque 'Pitchoun" le surnom que lui avait donné le jeune homme avec lequel il vivait à la ferme de Pondorat. Il nous éclaire sur un épisode intense de sa vie : son arrestation à cinq ans par la milice et le bouleversement intérieur que celle ci a suscité. Contrairement au précurseur du genre, Jean-Jacques Rousseau, Cyrulnik ne cherche pas à comprendre la complexité de son être ni la formation de sa personnalité. Il nous dévoile une confession très personnelle car c'est la première fois qu'il dévoile ses souvenirs d'enfance en intégralité: «Ça fait soixante-quatre ans que je n'ai rien pu dire, c'est la première fois que je le fais ». L'écriture de soi est un facteur existentiel de résilience alors que les rencontres faites par Boris Cyrulnik au cours du livre ont été vitales, si ces personnes n'avaient pas été là, il serait mort. Je retiens donc de ce livre que l'écriture de soi n'est pas une arme qui permet de prendre en main son destin mais que pour s'en sortir il faut rencontrer quelqu'un à son écoute, trouver une main tendue.
Aude Balou, élève de Première Littéraire