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Les lycéens écrivent aussi (2ème édition - premier billet)

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Une actualité de Adeline
Publié le 05/11/2012

logocondorcet.jpgPour la deuxième consécutive, le Blog Ado de la librairie Mollat laisse carte blanche aux élèves du Lycée Jean Condorcet de Bordeaux. Ces jeunes lecteurs ont saisi l’opportunité qui leur a été offerte de pouvoir s’exprimer sur ce blog en matière de littérature. Les élèves assistent régulièrement aux conférences publiques dans les salons Albert Mollat et rencontrent de nombreux auteurs tout au long de l’année. Ces rendez-vous sont devenus pour les élèves et leurs professeurs une invitation à débattre et à oser une parole propre.

Ces jeunes n’ont pas leur langue dans leur poche ! Souvent envoûtés par leurs lectures, mais déçus parfois, ils vous livrent leurs impressions de lecture, leurs coups de cœur voire, parfois, le récit de leurs rencontres avec les écrivains.

Pour le lycée Condorcet, c’est une occasion de s’ouvrir beaucoup plus largement à la culture : habitués à des rencontres avec les textes comme avec des écrivains - toujours dans les murs du lycée ou en bibliothèque - les élèves ont via ce blog l’occasion de rencontrer et de confronter beaucoup plus largement leurs points de vue, leur enthousiasme, leurs déceptions, leurs visions d’une littérature vivante.

C’est bien la pratique d’une écriture lycéenne prise sur le vif qui trouve ici sa place. La lecture s’affirme alors comme une passion partagée, discutée qui nourrit un dialogue dont chacun sortira enrichi. La curiosité et l’esprit critique des élèves et des étudiants du Lycée Condorcet risquent de vous surprendre.

Suivez donc leurs conseils de lectures tout au long de l’année 2010-2011 sur le Blog Ado de la librairie Mollat ! De janvier à mai, quatre semaines seront consacrées à la présentation des articles des étudiants du Lycée Condorcet. Nous vous donnons donc rendez-vous semaine 4 ( du 25 au 30 janvier), semaine 7 (du 15 au 20 février), semaine 12 (du 22 au 27 mars) et semaine 15 (du 12 au 17 avril). En avant, voici le premier billet ! Je me souviens de Boris Cyrulnik (Odile Jacob)

Dans ce récit autobiographique, Boris Cyrulnik revient sur son enfance tragique (au sens propre du terme puisqu’il va perdre ses parents mais aussi son identité) pour mieux comprendre les stratégies d’adaptation que la mémoire met en œuvre afin que son passé redevienne accessible. Ce livre m’a fait éprouver une grande admiration pour cet homme qui a le courage de se replonger dans des souvenirs aussi douloureux que ceux de son arrestation en pleine nuit par la police française sous Vichy pour être conduit à la synagogue de Bordeaux avec les autres juifs avant d’être déporté ou encore ceux cyrulnik200.jpgliés à sa vie après son évasion alors qu’il est « recueilli » dans des fermes où, considéré comme rien puisque garçon de l’assistance, il est traité comme une bête de somme. On peut aussi noter sa volonté d’analyser « la mémoire enfouie » qui transforme le réel, amplifie, minimise, ajoute, oublie. Outre l’admiration qu’il suscite, ce livre donne à lire de l’émotion, de la force et une double leçon. Une émotion nostalgique avec le récit de la perte de ses parents, de son enfance brisée et ballotée entre les différentes familles d’accueil. Enfant de 6 ans, il se retrouve seul, sans l’amour, la protection de ses parents. Ceci dit, c’est avant tout l’histoire d’un enfant déterminé à survivre, à ne faire confiance qu’à son instinct, à refuser la résignation à la fatalité du malheur. Une force extrême, même sans famille, sans conseil, sans savoir ce qui se passait réellement, émane de lui. Il réussit à désobéir, à ne pas se soumettre à toutes les lois imposées. Il comprend très tôt qu’il ne faut pas écouter les adultes, sinon, c’est la mort… Une force mentale s’est mise en place. De ce livre, je tire donc une double leçon : il faut parfois savoir désobéir aux ordres et ne faire confiance qu’à soi-même. Mais, aussi, il faut croire à l’existence de bonnes personnes, comme cette infirmière de la Croix-Rouge, Madame Descoubès, qui l’a aidé à s’évader de la synagogue. Boris Cyrulnik a provoqué et fait sourire la chance. Il nous donne une sacré leçon de vie !

Amélie Elie, étudiante en B.T.S.C.Go1

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