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Les lycéens écrivent aussi (3ème édition – billet n°18)

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Une actualité de Adeline
Publié le 05/11/2012
Billet sur L’attentat de Yasmina Khadra L’attentat de Yasmina Khadra, publié en 2005, est un roman récompensé par le prix des Libraires en 2006. Dans ce roman, Yasmina Khadra veut dénoncer la barbarie et la stupidité du conflit israélo-palestinien, qui fait payer le prix fort à des innocents. Ancien militaire, Yasmina Khadra décide d’écrire et de se consacrer à la dénonciation de la guerre et de l’intolérance. Dans ce livre, est retracée la vie de l’éminent Docteur Jaafari Amine, un palestinien très bien intégré à la société israélite qui n’a jamais voulu prendre parti dans le conflit entre son peuple « de naissance » et celui d’adoption. Il consacre sa vie à ses patients et à sa femme adorée Sihem jusqu’au jour dramatique où, appelé pour aider en urgence les secours suite à un attentat commis à Tel Aviv qui a tué plus de 10 personnes (principalement des enfants) en quelques minutes, l’un des policiers qui le connaît bien, lui annonce non seulement que sa femme a été tuée mais en plus que le kamikaze n’est autre que cette dernière. On assiste alors à l’implosion de sa vie. Après une période de dévastation totale, Amine n’aura de cesse d’essayer de comprendre ce qui a pu pousser Sihem, une femme douce et aimante à commettre cet acte barbare et sanguinaire, quitte à mettre sa propre vie en danger car les milieux extrémistes n’aiment pas du tout que l’on cherche des renseignements les concernant… Dans ce livre fort et émouvant, l’auteur fait voler en éclat les stéréotypes, celui du terroriste notamment car on se rend compte que n’importe qui peut en devenir un si bien que, dans ce livre, tous les protagonistes sont des terroristes en puissance, les hommes, les femmes et les enfants peuvent porter atteinte à la vie des autres, tout comme chacun est aussi une victime potentielle puisque l’attentat, par définition, peut toucher n’importe quel innocent et lui ôter la vie. Dès lors, autre stéréotype mis à mal, il n’y a ni bon, ni méchant, les deux clans ennemis sont logés à la même enseigne et est dénoncée d’un côté comme de l’autre cette haine, cette volonté de détruire l’autre et de sacrifier de nombreuses vies au nom d’une « bonne cause » fallacieuse car destructrice. L’escalade de la violence est ici démontrée et démontée. Dans chaque camps on incite les enfants à s’enrôler, on leur donne un quartier à surveiller, au final, on les pousse à accomplir la « parole de Dieu ». Ce livre est poignant, et nous délivre le message que la vie ne tient qu’à un fil, que l’homme en est le détonateur, et que cette vie, si chère et si longue, peut exploser en un claquement de doigt. Le bonheur semble irrémédiablement avoir déserté la vie de cet homme. Il est néanmoins un court moment où l’on entrevoit un peu de lumière dans cette triste vie, la rencontre avec Zeev l’Ermite qui apparait comme une solution possible suggérée par l’auteur même si cette éclaircie ne pourra remédier à l’obscurité de la haine ambiante. On ne sort pas indemne de la lecture de cet livre qui nous hante et nous amène à réfléchir aussi sur nous-mêmes et sur la valeur de la vie. Billet de Sabrina Benserir, étudiante en B.T.S assurance première année

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