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Les lycéens écrivent aussi (3ème édition – billet n°27)

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Une actualité de Adeline
Publié le 05/11/2012
Billet sur Pascal Quignard   Lire pour vivre, se récupérer, se confronter aux expériences. Lire encore, pour s’aider à vivre, pour s’en souvenir. Pascal Quignard puise sa vie sociale à travers les livres. De nature introvertie, la lecture l’aide à surmonter certains passages de sa vie. Il instaure également un lien musique/écriture : il se sert de la musique pour crée un plan. Cependant, il n’écoute pas la musique quand il écrit. Mais cela lui permet d’avoir l’entièreté des chapitres ainsi que leurs contenus. Il visionne la totalité de ce qu’il va écrire. Il a besoin de silence pour s’évader, pour rêver.   La solitude lui est chère. Pour se retrouver, pour éprouver quelque chose il faut être seul. Nous étions seuls dans le ventre de notre mère. C’est le point de départ à l’isolement. Il définit cet instant comme « isolement de la première vie ». La lecture se définirait selon lui, comme le contraire de la solitude. En outre, écrire c’est partager. C’est aussi se faire découvrir à quelqu’un. Ouvrir un livre, c’est ouvrir une vie. Notre auteur à un certain rituel d’écriture. Il se lève tôt, vers 5h du matin. Et de 5h à 11h il ne va pas quitter son lit. Évidemment la question qui nous viendrait à l’esprit c’est « Pourquoi ? » S’il était face à vous il vous répondrait d’un ton émotif qu’il reste dans un lit pour être au contact des rêves, de la nuit. Pascal Quignard pense que l’on ne doit pas être forcé à lire. En effet, la lecture à le don de nous aider, mais peut aussi nous ravager. Quelqu’un qui n’ose pas reconnaître sa douleur, qui ne se confronte pas à la réalité risquerait de ne pas réussir à lire, faute de quoi il serait saisi par une émotion trop intense. La lecture est un péril, il faut être en bonne santé pour lire, sinon nous risquerions d’être engloutis. D’après l’auteur, le premier signe d’une dépression c’est « ne plus savoir lire sans être ravagé. » Ainsi, quel est le but de l’écriture ? Il est vrai que Pascal Quignard n’a pas toujours écrit. Mais il a besoin de lire pour vivre, pour comprendre. Ce n’est pas un écrivain volontaire. La lecture lui permet d’écrire. Il comble ce qui lui manque dans un livre en écrivant sa propre fin. Sa vie n’a pas été des plus faciles. Né dans l’ombre d’une guerre, au Havre. Il fait partie de ceux qui ont vécu dans une ville détruite, et donc, dans la reconstruction. Il porte sur lui une ombre de destruction et cela se ressent dans ces œuvres. Certains écrivains se projettent dans les livres, mais lui non. Il imagine. Il est ensorcelé parce qu’il écrit. Son œuvre est parfois le contraire de sa vie. Les personnages ont de l’influence sur lui et non le contraire. Dans ce cas, que recherche l’auteur dans son projet d’écriture ? L’écrivain aime perdre pied quand il écrit. C’est une façon de s’éloigner de la dure réalité. Il a besoin des romans comme rêveries. Son objet n’est pas de multiplier les œuvres mais d’éprouver plus intensément ce qu’il vit.   Billet de Jennifer Roux, élève de Terminale L