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Les lycéens écrivent aussi (3ème édition – billet n°7)

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Une actualité de Adeline
Publié le 05/11/2012
Billet sur Brûlée Vive de Souad Brûlée Vive est un livre émouvant, instructif et révoltant en même temps, qui nous fait ressentir, à nous lecteurs, beaucoup d’émotion, de compassion et de tristesse. Ce livre se présente sous la forme d’un récit biographique, il nous retrace la vie de Souad et nous donne ainsi à voir le portrait d’une femme au courage et au destin extraordinaire car, en dévoilant sa vie et celle de sa famille au monde entier elle risque sa vie et celle de ses proches. C’est donc l’histoire d’une jeune fille qui est née et a vécu une grande partie de son enfance et adolescence dans un petit village de Cisjordanie. Elle a été élevée au sein d’une famille aisée de sept enfants. Son premier crime a été de naître fille car les filles là-bas sont mal vues donc elles sont maltraitées, voire tuées. Elle a vécu une enfance douloureuse marquée par la dureté de ses parents et du travail, privée de liberté, de jeux et d’éducation car elle n’avait pas le droit d’aller à l’école. A ses dix-sept ans, elle tombe amoureuse de son voisin, un jeune Cisjordanien dénommé Faiez. Mais voilà, comme dans de nombreux autres villages de son pays, l’amour avant le mariage est interdit par la tradition mais aussi la religion . Folle amoureuse, elle décide contre la volonté de ses parents mais surtout poussée par le besoin d’avoir une promesse de mariage synonyme pour elle de liberté, d'entretenir une relation amoureuse avec Faiez. Un jour elle apprend qu’elle est enceinte de lui, Faiez prend peur et fuit ses responsabilités. Les parents de Souad, déshonorés, désignent son beau-frère pour exécuter la sentence. Une sentence que l’on appelle là-bas « un crime d 'honneur », crime au nom de l’honneur de la famille de Souad. Son beau-frère va donc la « brûler vive ». Atrocement brûlée, Souad est sauvée par miracle par des passantes mais surtout grâce à l'aide précieuse d’une bénévole, dénommée Jacqueline, de l’association humanitaire « Terre des Hommes ». C’est cette dernière qui l’a accompagnée dans la reconstruction de sa vie, loin de son pays et de sa famille. Souad a donc décidé de prendre la parole par l’intermédiaire de cette biographie pour dénoncer toutes les barbaries dont peuvent être victimes les femmes de son pays mais aussi dans le Monde entier. On peut aussi penser que cette œuvre lui a servi de thérapie. C’est un récit que j’ai fortement apprécié. Le témoignage de Souad m’a profondément frappée c’était la première fois que je lisais une histoire concernant les conditions de vie des femmes en Cisjordanie, cela m’a permis d’ être beaucoup plus consciente de leurs difficultés et des injustices et autres atrocités dont elles sont victimes. La narratrice a su par son talent me transporter dans son pays. J’ai ainsi découvert toute une culture, les coutumes et les rites de ce pays que je ne connaissais pas avant. J’ai appris que pour de nombreuses femmes être reconnue comme un être humain par les hommes est un combat à plein temps sans parler de celui pour que les hommes ayant commis ces crimes envers les femmes puissent être jugés pour leur barbarie. J’ai aussi été sidérée notamment par son courage car pour réaliser cette œuvre Souad a du se souvenir de tous les moments douloureux de sa vie mais elle a aussi risqué sa vie et celle de sa famille, pour laisser une trace écrite de son calvaire. Enfin, je conseille ce livre a tout ceux qui ne l’ont pas encore lu, il permet notamment de ne pas nier l'existence de la maltraitance des femmes dans le Monde. Il faut savoir qu'en 2008 encore, d’après la commission des Droits Humains du Pakistan, 1019 femmes on été tuées au nom de l’honneur. Et qu’à l’heure d’aujourd’hui on dénombre 6000 cas similaires à celui de Souad par an, sans compter les maltraitances et autres abus que subissent les femmes dans certains pays, il faut donc agir et agir vite ! Cependant, le fait que cette biographie ait pu voir le jour sans qu’il n’y ait eu de représailles donne l'espoir qu'un jour les femmes dans ces pays seront respectées en tant qu'être humain à part entière, ayant un nom, une identité, une vie, des sentiments, et que l’on acceptera qu'elles puissent avoir des qualités et des faiblesses, un esprit, une intelligence, et enfin leurs propres idées. Oui qu’un jour elles puissent être libres de vivre, rêver et aimer comme bon leur semblera mais surtout, à la base de tout, qu’elles puissent avoir le droit de s’instruire…   Billet de Nadya Bouhsoum, étudiante en B.T.S. Assurance première année

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