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Les lycéens écrivent aussi (3ème édition – premier billet)

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Une actualité de Adeline
Publié le 05/11/2012
Pour la troisième année consécutive, le Blog Ados de la librairie Mollat laisse carte blanche aux élèves du Lycée Jean Condorcet de Bordeaux. Ces jeunes lecteurs ont saisi l’opportunité qui leur a été offerte de pouvoir s’exprimer sur ce blog en matière de littérature. Les élèves assistent régulièrement aux conférences publiques dans les salons Albert Mollat et rencontrent de nombreux auteurs tout au long de l’année. Ces rendez-vous sont devenus pour les élèves et leurs professeurs une invitation à débattre et à oser une parole propre. Ces jeunes n’ont pas leur langue dans leur poche ! Souvent envoûtés par leurs lectures, mais déçus parfois, ils vous livrent leurs impressions de lecture, leurs coups de cœur voire, parfois, le récit de leurs rencontres avec les écrivains. Pour le lycée Condorcet, c’est une occasion de s’ouvrir beaucoup plus largement à la culture : habitués à des rencontres avec les textes comme avec des écrivains – toujours dans les murs du lycée ou en bibliothèque – les élèves ont via ce blog l’occasion de rencontrer et de confronter beaucoup plus largement leurs points de vue, leur enthousiasme, leurs déceptions, leurs visions d’une littérature vivante. C’est bien la pratique d’une écriture lycéenne prise sur le vif qui trouve ici sa place. La lecture s’affirme alors comme une passion partagée, discutée qui nourrit un dialogue dont chacun sortira enrichi. La curiosité et l’esprit critique des élèves et des étudiants du Lycée Condorcet risquent de vous surprendre. Suivez donc leurs conseils de lectures tout au long de l’année 2010-2011 sur le Blog Ado de la librairie Mollat ! De janvier à mai, quatre semaines seront consacrées à la présentation des articles des étudiants du Lycée Condorcet. Nous vous donnons donc rendez-vous semaine 44 ( du 31 octobre au 6 novembre), semaine 51 (du 19 au 24 décembre), semaine 5 (du 30 janvier au 3 février) et semaine 14 (du 2 au 7 avril). En avant, voici le premier billet !     Vingt-quatre de la vie d’une femme de Stephan Zweig. Une seule journée… Il suffit d’une seule journée à Mme Henriette pour être sous le charme d’un jeune français et pour décider de tout abandonner, mari et enfants, afin de partir avec lui. Mme Henriette devient une femme jugée, critiquée par tous. Pourtant, une personne va tenter de défendre son acte, le narrateur ce qui va susciter l’intérêt d’une veuve respectée qui lui vient en aide, souhaite mieux le comprendre et finit par lui avouer son secret à elle, les vingt-quatre heures qui ont révolutionné sa vie. Cette narration est aussi pour elle un moyen de se libérer d’une faute qui aurait pu être désastreuse pour elle, qui l’a été mais qui garde encore la saveur des passions indélébiles… Stephan Zweig décrit une double passion : celle de l’amour et celle du jeu. D’une part, la passion pour le jeu de cet homme rencontré un soir au casino alors qu’il vient de dilapider tout son argent et ne songe plus qu’à se suicider, passion sombre, affreuse, destructrice qui n’écoute rien d’autre qu’elle-même. D’autre part, la passion amoureuse qu’éprouve comme une fulgurance une femme de la haute société que rien ne prédisposait à connaître semblables élans du cœur. L’auteur analyse avec beaucoup de sensibilité les états d’âme d’une femme qui va vivre en quelques heures tous les tourments d’une passion foudroyante. Il y aura peu de place pour le bonheur dans ces vingt-quatre heures mais elles seront d’une telle intensité qu’elles la marqueront pour toujours : « je voudrais vous raconter un seul jour de ma vie, le reste me semble sans importance » dit-elle au narrateur. Stephan Zweig s’attarde aussi sur les conséquences de la passion amoureuse : ces vingt-quatre heures ont laissé chez Mme C. le goût amer de la culpabilité et de la honte. Mais elles l’ont aussi amenée à découvrir en elle des sentiments d’une intensité, voire d’une violence qu’elle ne soupçonnait pas tels que la colère, la haine ou son pendant inversé le désespoir. Stephan Zweig trace ainsi le portrait attachant et fort d’une femme qui préfère aux bienséances de son rang la liberté d’éprouver au plus haut point et de vivre le plus intensément possible ses sentiments.   Billet de Marina Porge, étudiante en B.T.S. Assurance première année

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