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Les lycéens écrivent aussi (billets n°17 et 18)

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Une actualité de Adeline
Publié le 05/11/2012
 logocondorcet.jpg Le Temps des miracles d'Anne-Laure Bondoux (Bayard Jeunesse) tps-miracles.jpgLe nouveau livre d’Anne Laure Bondoux est un cadeau tombé du ciel. Il se nomme Le Temps des Miracles. Pour dire un miracle, cela en est un, ah ! oui ! même un très grand miracle. Ce livre créé par cette déesse de l’écriture nous donne encore des larmes aux yeux en écrivant l’article, avec cette histoire incroyable mais peut-être vraie. L’histoire d’un enfant Koumail et de sa mère Gloria, la mère qui ment pendant tout le récit à son fils, son jeune fils qui le croit. Une histoire folle mais très intéressante. Plus on lit, moins on a envie de lâcher le livre. On est envoûté comme si on rentrait dans le livre et on était à la place du jeune Koumail. L’histoire se déroule dans l’Est de l’Europe, dans le Caucase dans les années 1990 pendant la guerre, l’éclatement de l’ex-Yougoslavie. C’est pour cela qu’il est intéressant, ce livre car cela peut être vrai. C’est Gloria, la mère de Koumail qui traverse l’Europe pour la France avec lui, alors que Koumail était petit encore. Gloria ment à Koumail, invente une vie imaginaire mais peut-être vraie, elle invente qu’il est français, que sa mère est morte dans un accident de train, qu’il s’appelle Blaise Fortune. Elle s’invente aussi une vie, que son père, ses frères vivaient bien, qu’ils cultivaient des légumes dans un très grand jardin alors que tout est faux, c’était la dictature. Gloria ment à Koumail pour le protéger car s’il connaît sa vie, son passé, l’histoire ne mène à rien et Anne-Laure Bondoux fait très bien mentir Gloria. Si Koumail savait que son père Zemzem est un terroriste, il serait recherché, inquiété et traumatisé. Le rêve de Gloria est d’aller en France et pour cela, elle fera beaucoup de sacrifices, le plus dur en réalité est pour Koumail. Donc, si vous le lisez, vous saurez comment la mère et le fils traversent l’Europe ! Et j’allais oublier, une des multiples autres spécialités de cette déesse de l’art d’écrire: un suspense à en couper le souffle, et une fin à faire pleurer un fantôme ! Quel beau livre, quel beau livre, quel beau personnage qu’Anne a créé ! Oh ! Là, là ! Lisez-le et une dernière chose, lisez-le dans le silence car il y a de tous petits indices qui sont très importants. Deniz Haci Un, élève de seconde 3 Jeune fille d'Anne Wiazemsky (Gallimard) jeune-fille-poche.jpgC’est après avoir écrit plusieurs romans que l’auteur, Anne Wiazemsky, décide de se lancer dans un livre sur une histoire vécue. Celui-ci raconte l’année où elle fut recrutée pour jouer dans le film Au hasard Balthazar en tant qu’actrice principale. Dans son roman, Anne Wiazemsky évoque des passages intimes, privés, lors de son passage d’adolescente à femme. Elle raconte du début à la fin : de sa rencontre avec Robert Bresson jusqu’aux moments où le tournage se termine. « Je ne sais pas de devinette, mais je sais une énigme. Vaut-il mieux avoir de la poussière sur ses meubles ou sur son âme ? » Cette réplique, celle de Anne répétant son rôle, est la première que lui demande d’apprendre Robert Bresson au début du livre. Cette phrase revient à plusieurs reprises lors des premiers chapitres c’est une des phrases qui semble l’avoir le plus marquée. Anne Wiazemsky décide de se « dévoiler » dans ce roman, elle fait part au lecteur de tous les détails de son expérience : « Je m’étirais dans tous les sens, roulais dans ce lit, ivre de plaisir et de fierté : je l’avais fait ! ». Anne partage avec le lecteur l’expérience de sa première fois qui se passa avec un des acteurs qu’elle rencontra lors des trois mois de tournage d’Au hasard Balthazar. Il y a dans Jeune fille trois points importants que l’auteur raconte tout au long du roman : La vie et les contraintes du point de vue familial : « Pour d’obscures raisons, elle croyait que son père – mon grand-père – ne m’autoriserait pas à participer au tournage.» Le train de vie du tournage : « Comme d’habitude après le diner, Robert Bresson prit mon bras et m’entraina dans l’allée centrale du parc.» Et enfin sa vie sentimentale : « …et tombai dans l’herbe violemment, avec la volonté de me faire mal, d’oublier dans la douleur physique l’autre souffrance, intérieure et invisible, dont je venais de découvrir l’existence.» De ce fait, je trouve, dans l’ensemble, ce livre réussi. Les descriptions de la personnalité de Robert Bresson sont nombreuses et détaillées, ce qui permet au lecteur de mieux cerner le personnage. L’écriture est fluide et agréable à lire. Tout comme peut le faire pressentir la quatrième de couverture, ce roman est avant tout le parcours plutôt unique d’une jeune fille qui s’ouvre au monde en faisant ses premiers pas en dehors du cocon familial. De son côté, Anne semble avoir vécu ce tournage comme une féerie, un rêve d’adolescent. Un roman que je conseille tout particulièrement aux adolescents. Lukas Oliver, étudiant en 1ère Littéraire

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