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Les lycéens écrivent aussi (billets n°29 et 30)

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Une actualité de Adeline
Publié le 05/11/2012
 logocondorcet.jpg   Jeune fille d'Anne Wiazemsky (Gallimard) L’exigence de Robert Bresson Robert Bresson a une place importante dans le roman d’Anne Wiazemsky, Jeune fille. En effet, il est cité plusieurs fois, prenant pratiquement le second rôle de cette histoire. Il apparait sous différents visages, tantôt inquiétant quant aux relations qu’il entretient avec Anne, tantôt jeune-fille-poche.jpgprotecteur ou encore exigeant. Cette exigence se montre au fur et à mesure de la lecture. La scène à la Samaritaine est mémorable. En effet, malgré toutes les tentatives et indignations des vendeuses, il veut des vêtements complètements démodés et affreux pour Anne. Son exigence va aussi envers toute l’équipe qui travaille avec lui sur son film Au hasard Balthazar. La scène où l’auteur doit tomber dans de la paille est refaite plusieurs fois pour être parfaite, au point qu’Anne a les genoux écorchés à force de reproduire cette dernière. Une famille peu présente A travers son œuvre, Anne Wiazemsky ne raconte pas beaucoup de choses sur sa famille. Cependant, au début de l’ouvrage, le lecteur apprend que son grand-père, François Mauriac, est devenu son tuteur après la mort de son père. On y découvre un grand-père aimant et qui tient une place énorme au sein de la famille. En effet, c’est lui qui décidera si Anne peut tourner le film. Une réelle complicité est montrée entre ces deux personnages. La relation qu’elle entretient avec sa mère est bien différente. Le dialogue est difficile entre ces deux personnes. Lorsqu’enfin, après beaucoup d’hésitations, Anne lui avoue qu’elle n’est plus vierge, sa mère se montre très froide, lui tenant des propos durs avec une expression de dégoût sur le visage. Cependant, si ce n’est quelques scènes avec sa famille, Anne Wiazemsky préfère aborder sa vie et ses ressentis autour du film. Avec le tournage du film Au hasard Balthazar, Anne découvre un monde nouveau, celui du cinéma, aussi celui de l’amour et de la déception. En découvrant tout cela, elle s’éloigne de sa famille, sa mère le lui reproche d’ailleurs. Cet éloignement est marqué par une scène où la mère avoue à Anne qu’elle a perdu son chien. Elle craint sa réaction, pense que sa fille va énormément lui en vouloir. Au contraire, Anne semble indifférente à cette nouvelle, alors que ce chien était très important pour elle avant le tournage du film. De plus, elle préfère passer ses week-ends et ses vacances sur le tournage plutôt que de rentrer voir sa famille. Pauline Reuff, élève de première L Rencontre avec Laurent Seksik, auteur des Derniers jours de Stefan Zweig (Flammarion) Nous somme arrivés chez Mollat vers 17h00 et comme l’auteur avait un peu de retard nous avons pu visiter la librairie avec notre professeur. Pour certains, c’était la première fois qu’ils rentraient dans cette immense et magnifique librairie. Une personne est venu voir notre professeur pour nous accompagner jusqu’ au salon tout proche. La première chose qui nous marqua en rentrant dans le salon était le luxe, c’était magnifique. Nous nous sommes installés dans une petite salle juste à côté de la salle de conférence et le retard de l’auteur nous a permis de mettre au point nos questions qui nous pouvons l’avouer n’étaient pas tout à fait prêtes. seksik2.jpgUne fois que l’auteur du livre Les derniers jours de Stefan Zweig, Laurent Seksik est arrivé, nous avons pu lui poser la première question, celle qui nous intriguait le plus qui était de savoir où il avait eu des sources pour savoir ce qui s’était passé lors des six derniers mois de la vie de Zweig. Cela nous a permis d’apprendre qu’il s’est servi de trois œuvres qui sont : premièrement, « les correspondances » un ouvrage où est répertorié toutes les lettres de l’auteur mort et nous avons aussi appris que Zweig écrivait en moyenne une dizaine de lettres par jour. Ensuite, M. Seksik nous a livré que la deuxième œuvre qui l’a aidé à écrire ce roman est une biographie qui se nomme « Le voyageur et ses mondes » et le troisième livre qui lui a servi, c’est l’autobiographie de Zweig qui se nomme elle « Le monde d’hier ». Après cette réponse très importante, nous avons voulu savoir pourquoi avoir raconté la vie de cet auteur en particulier et sa réponse a été que Zweig était un grand homme, un grand humaniste et parce que la montée du nazisme au pouvoir l’a réduit à rien car il était Juif. La dernière question de ce comité réduit qui nous le savons était un grand privilège était de savoir comment l’auteur a fait pour imaginer les pensées de Zweig et sa réponse a été que c’est le rôle des auteurs d’imaginer les pensées des protagonistes mais il nous a avoué que l’ouvrage « les correspondances » l’a bien aidé. Ensuite, l’auteur est allé en face dans la salle de conférence en compagnie du modérateur de conférence car la salle était déjà pleine et que cela faisait longtemps que les personnes attendaient. Durant cette intervention, nous avons pu apprendre de nombreuses choses sur la vie de l’auteur et surtout sur son livre. Tout d’abord, l’auteur nous a appris qu’avant d’écrire il était médecin d’ailleurs il a dédié sa thèse à Stefan Zweig. Et qu’il a aussi fait des études de journalisme. Cependant, l’auteur s’est toujours senti écrivain même collégien, il faisait passer ses écrits à travers la classe pour être noté. Pour lui, écrivain c’est un travail de tous les jours, et depuis qu’il est jeune tous les jours il recopie des pages d’œuvre d’autres auteurs. Ensuite, nous avons aussi appris que le premier livre de Laurent Seksik s’appelle Les mauvaises pensées et il contenait déjà Stefan Zweig. L’auteur a voulu raconter les derniers jours de Zweig car c’est une histoire triste, émouvante car on a l’impression de perdre un proche en lisant cette histoire et aussi parce qu’elle n’a jamais été racontée. M. Seksik nous a dit que Zweig a quitté l’Allemagne car il a senti très vite le néant qui allait s’abattre sur l’Allemagne, l’auteur autrichien est parti en Angleterre à Bath puis proche de New York aux Etats-Unis et enfin à Petrópolis, où il va finir par se suicider. Une chose surprenante de la vie de Zweig c’est que deux jours avant son suicide, il a vécu une des plus belles nuits de sa vie en compagnie de sa femme au carnaval de Rio. Ce qui le pousse à se suicider c’est que le lendemain de cette nuit magnifique, il voit dans les journaux la chute de Singapour qui est pour lui la fin du monde car cela va permettre la réunion des allemands nazis avec les japonais. L’autrichien va s’empoisonner pour se suicider. Nous avons aussi appris que Zweig était considéré comme un écrivain mineur par ses pairs. Tout notre groupe a vraiment apprécié cet entretien avec cet auteur, nous avons trouvé très intéressant de rencontrer un auteur cela nous a fait voir comment les auteurs peuvent écrire des biographies voire des romans comme pour ce livre où le personnage principal est une personne célèbre. Eliott Bureau, élève de Seconde 3 Voilà, Pauline et Eliott nous ont livré les derniers billets de l'opération "Les lycéens écrivent aussi", fruit de la collaboration entre la librairie et le lycée Condorcet. Place aux jurés maintenant qui doivent élire les trois meilleures billets. Rendez-vous le 6 mai pour les délibérations.

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