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Peur à l'italienne

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Une actualité de Véronique D.
Publié le 11/11/2009

Acqua Traverse, minuscule village de quatre maisons au sud de l'Italie vit un été torride. Les adultes se barricadent derrière les murs épais mais aucune chaleur ne pourrait retenir les enfants du village d'aller explorer les alentours sur leurs vieux vélos. Comme toujours, il y a là les chefs et les autres, ceux qui décident des jeux, et ceux qui suivent, les bourreaux et les victimes.

Parce qu'il est arrivé dernier de la course qui les a conduits à une maison en ruine, Michele est désigné comme devant être celui qui va la traverser entre plancher pourri et poutres branlantes. Il tombe alors dans un trou et se retrouve face au corps d'un enfant enchaîné.

Hébété par sa découverte, Michele garde le secret et décide de revenir plus tard sur les lieux...

Je n'ai pas peur clame le titre. Mais c'est bien la peur qui est justement au centre de ce récit ancré dans la réalité de l'Italie des années 70 où les enlèvements d'enfants étaient légion. La peur d'un enfant qui découvre que les croquemitaines ne sont pas que dans les livres d'images, et que parfois même ils peuvent avoir deux visages, un peu comme la grande soeur d'Attila dans Le pays des merveilles.

Il y a beaucoup d'innocence dans le personnage de Michele, enfant de 10 ans à qui l'on n'explique rien du monde comme il va sur cette terre pauvre oubliée de tous. Il va faire en quelque jours l'apprentissage du bien, du mal, de la fidélité, de l'engagement et mesurer ce qu'est l'amour d'un père, prêt à tout pour sortir sa famille de l'enfer.

Niccolò Ammaniti signe là un roman terrible et émouvant,  tendre et cruel et peint toutes les noirceurs du monde à travers le filtre du regard de l'enfance. A lire à partir de 14 ans.

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