Alors que ce matin là ressemble à un matin comme les autres où les bus de ramassage scolaire enfournent leur lot de gamins de tous âges, le ciel change de couleur et déverse tout à coup des grêlons si gros qu'ils défoncent pare-brises et carrosseries tout en rendant les routes impraticables. Panique, accidents, scènes de cauchemars sans nom. Une conductrice de bus scolaire va avoir l'idée de génie de foncer vers le supermarché le plus proche et d'y précipiter l'autobus sauvant ainsi les passagers. Alors qu'elle part chercher du secours, confiant les plus jeunes au plus âgés, l'attente s'organise. Du dehors parviennent des nouvelles alarmantes : beaucoup de victimes sont à déplorer suite à ce cataclysme d'exception. Pire encore, suite à la destruction d'un complexe militaire qui contenait des armes chimiques très toxiques, l'air est contaminé...
Quel meilleur endroit pour organiser une opération survie qu'un supermarché ? Tout est à disposition : nourriture, boisson, objets divers. Dans cet espace clos les tensions s'exacerbent, les personnalités se révèlent et l'angoisse monte peu à peu. Ils sont quatorze, coupés du monde, seuls, sans adultes, et vont affronter ce que jamais, au grand jamais, il n'auraient cru devoir vivre un jour.
Seuls au monde s'inscrit à la perfection dans ces histoires de survie où la tension atteint vite son paroxysme et l'on ne peut s'empêcher de penser à l'excellent POD ou encore à La 5ème vague. Mais c'est sans invasion extraterrestre (et sans zombies !) que l'incroyable se produit dans une situation effroyablement quotidienne et c'est là le point fort de ce diptyque dont la suite devrait paraître courant 2014 : tout y est crédible et ça pourrait être là, d'un moment à l'autre : l'impensable...