Chargement...
Chargement...


Sous le signe de l'ours

3588_sous-le-signe-de-l-ours
Une actualité de Véronique D.
Publié le 16/09/2015

Vous souvenez-vous de Boucle d’Or, cette petite fille curieuse et effrontée qui trouva refuge dans la maison des trois ours ? La blonde héroïne de Victor Dixen nous fait revisiter notre grand classique de l’enfance avec un récit époustouflant où l'ombre le dispute à la lumière...

 1832. Alors qu’il neige sur les troupes de l’Empereur en déroute, Blonde, 17 ans, se morfond entre les murs du couvent de Sainte Ursule où elle est recluse depuis sa petite enfance. Affublée d’une paire de lunettes aux verres bleutés, la jeune fille ne voit guère la lumière du jour que les sœurs considèrent comme nocive pour elle mais les rares rayons qui l’atteignent font flamboyer l’opulente crinière qui lui a valu son surnom. Qui est Blonde ? D’où vient-elle ? Quelles sont ses origines ? La jeune fille n’a jamais eu le moindre début de réponse mais a en revanche une seule certitude : elle ne sortira jamais des murs qui la retiennent prisonnière.

C’est sans compter le destin qui, le même jour, va lui faire rencontrer Gaspard, le jeune (et charmant) tailleur de pierre et un bien mystérieux vieillard qui, à la tombée de la nuit, va lui remettre un troublant manuscrit daté de 1815. Parmi les documents se trouve le témoignage de Gabrielle, qui, perdue un jour dans la forêt, trouve refuge dans une maison où se trouvaient trois chaises, trois bols, trois lit. Mais  l'un des bols semble tâché de sang tandis que sur l’une des chaises, comme sur l’un des lits, d’énormes chaînes sont attachées.

A l’aide de ces documents, Blonde va découvrir peu à peu qui elle est mais aussi ce dont elle a hérité : la blondeur de sa mère est une évidence, quant à son père…C’est une autre histoire, qui va entraîner Blonde sur bien des chemins, des Vosges à la Scandinavie dans une course éperdue vers une vérité effrayante...

Animale est une lecture absolument jubilatoire ! Roman d’aventure, roman d’amour, roman historique teinté de fantastique et d’humour, il est tout cela à la fois. Victor Dixen se sert des codes du grand récit romanesque tout en les détournant et emmène son lecteur bien au-delà d’une parodie dans un roman extrêmement enlevé où l’émotion comme la réflexion ont aussi une large place. Ajoutez à cela un style élégant qui sied parfaitement à l’époque, une construction remarquable, un fort pouvoir d’évocation et vous aurez un roman résolument addictif , réjouissant et simplement brillant !