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Un loser au ciné !

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Une actualité de Véronique D.
Publié le 10/11/2015

9782264067890,0-2866936 (1)Voilà que je vous envie ! Oui, vous, futurs lecteurs du livre le plus drôle du moment ! Je n'irai pas par quatre chemins pour vous dire le fond de ma pensée : Le journal d'un loser va mettre vos zygomatiques à rude épreuve et je vous conseille ardemment quelques assouplissements avant lecture...

Premier roman du très prometteur Jesse Andrews, ce roman pour Young adults comme on le dit si bien en français ravira tous ceux qui, pour rien au monde, ne voudrait revivre la période dite heureuse de leur adolescence et de leurs années lycée. Pour Greg, 17 ans, le calvaire touche à sa fin et il n'est pas peu fier d'avoir réussi à devenir quasiment transparent en évitant soigneusement d'intégrer quelque groupe que ce soit : ni dans les intellos, ni dans les sportifs, ni dans les gothiques ... Il n'est nulle part. Ses relations avec les filles seraient toutes dignes de figurer dans le Guiness book s'il y avait une rubrique "les plus beaux râteaux pris avec une personne de sexe opposé" et seul son meilleur ami, Earl, lui rappelle qu'il a une vie sociale. Les deux copains passent leur temps libre à s'essayer au métier de réalisateur de cinéma (tout en assumant aussi tous les autres métiers nécessaires à l'élaboration d'un film) et nourrissent depuis l'enfance une vraie (et étrange ) passion pour Werner Hertzog. Alors que les deux plus grands losers de l'univers se la coulent douce en attendant la fin des cours et que sonne le glas qui marquera pour eux enfin l'heure où ils seront libérés du lycée à jamais, la mère de Greg lui confie une drôle de mission : remonter le moral de Rachel, une fille du lycée, atteinte d'une leucémie... Parler à une fille est déjà un défi alors parler à une fille malade qui va peut-être mourir et qui en a peut-être conscience et qui, en plus, n'est même pas jolie ! Non mais... Vous avez dit morbide ? Vous avez tout faux ! Ce roman est juste d'un bout à l'autre parce qu'il y a là un vrai talent pour l'immersion dans le comique de situation, une vision (autobiographique ?) du mal être de l'adolescent mâle dans toute sa splendeur, une grande pudeur cachée sous les blagues potaches parfois à la limite du bon goût mais qui sonnent comme autant de futures répliques cultes*, une tendresse réelle pour les personnages qui apprennent à faire avec leurs maladresses. Jesse Andrews est un nom que vous devez retenir : il est jeune, américain et semble se prendre pour un corgi (pour ceux qui ne sont pas amis des bêtes, le corgi est un chien) qui écrit des histoires !

Au cinéma dès le 18 novembre sous le titre "This is not a love story", Grand Prix du festival de Sundance et Prix du public.

https://youtu.be/5RhXfgKDhow

*"Ma cervelle et mes tripes d'écureuil étaient étalées sur l'humus de la jungle comme des bouts de pizza et de frites.

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