Que j'aime quand un roman me surprend dès les premières lignes et se révèle addictif ! Quand vous êtes bien navrés d'être arrivés à destination et de devoir interrompre votre lecture dans le tram... que vous y pensez dans la journée et qu'il vous tarde de vous replonger dedans... Et bien c'est ce qu'il m'est arrivé en lisant Zoanthropes de Matthias Rouage chez Scrinéo. L'histoire est à la fois classique et ultra originale... Classique parce qu'on est dans un monde futuriste où des clans s'affrontent et où l'héroïne va inévitablement s'avérer particulière et avoir les moyens de tout bouleverser. Ultra originale parce que justement tout n'est pas si simple. Nous sommes en l'an 60 de la Nouvelle Ere (à peu près notre 22eme siècle). Dans l'ancien temps, un affrontement sino-américain a dégénéré en conflit mondial ; pour se défendre les Américains ont mis au point une arme pire que la bombe atomique qui a détruit des milliards de personnes et la plupart des continents. Parallèlement, les gènes de certains humains ont muté pour faire d'eux des êtres capables de se transformer en un animal, ce sont les zoanthropes. Après s'être affrontées, les deux races ont décidé de faire la paix et chaque clan vit sur l'un des deux continents restants : les zoanthropes en Europe et les humains en Amérique. Cassie est une humaine qui a toujours été élevée dans la haine des "bêtes sauvages". A son entrée à l'université, elle découvre, lors du test obligatoire, qu'elle porte un gêne mutant et doit donc fuir au plus vite pour ne pas se faire tuer. A son arrivée en Europe, elle découvre que l'endroit n'est pas sauvage et que les zoanthropes sont tout autant, voire plus civilisés que les humains. Finalement, une nouvelle vie semble possible pour la jeune fille qui va très vite se faire de nouveaux amis. Mais les choses peuvent-elles être aussi simples ? Autant dire que j'ai vraiment adoré ce roman et que je suis complètement rentrée dedans. Certes, certaines ficelles sont grosses mais le contexte, l'imaginaire et les personnages sont tellement bien dépeints que ça n'est absolument pas gênant. L'écriture est fluide, il y a la juste dose d'action et de rebondissement, suffisamment de détails pour visualiser ce monde futuriste... super, super je vous dis ! Bon, comme trop de compliments n'est jamais bon, je mettrai quand même un gros bémol à la couverture, que seule ma conscience professionnelle m'a permis de dépasser. Pour finir, je vais adresser une prière à l'auteur : la suite, la suite, la suite, la suite, LA SUITE, LA SUUUIIIIIITE !!!!!!!. Parce que hier soir, quand j'ai fini, j'ai hurlé, NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOn, comme dans les films !