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Une pincée de Leroux, une louche de féminisme

Aux éditions Talents hauts, c'est bien connu, ils militent pour l'égalité entre les sexes. Si, avec cette posture, on a parfois un peu l'impression de relire toujours la même histoire, il peut aussi en sortir de chouettes romans, si tant est que l'auteur ne nous parle pas que d'égalité entre les sexes... Le mystère de la chambre noire raconte l'histoire de Jeanne, au tout début du vingtième siècle. Alors qu'elle s'apprête à passer un bien triste été près de Noirmoutier, elle voit pétarader une camionnette jaune, à plus de 20kms/h (!) dans le village, qui annonce fièrement un spectacle de "cinématographe". A son bord, Monsieur Baudry et son fils Clément, un joli garçon à l'expression bien canaille. Si elle avait écouté la bienséance (et son père), Jeanne n'aurait jamais été traîné près du chapiteau, n'aurait jamais rencontré Clément, n'aurait jamais vu de film, ne serait jamais devenue "star" de cinéma et surtout, n'aurait jamais résolu une énigme mettant en scène un corps, des fenêtres closes et une porte verrouillée de l'intérieur (ça vous dit quelque chose ?). Comme quoi la bienséance, la prétendue place des femmes et les convenances, ça ne sert pas à grand chose ! Parce que la demoiselle Jeanne va prouver qu'elle en a sous le capot et sous la caboche mais aussi qu'elle peut forcer l'admiration de ces messieurs et même mettre leur cœur en émoi. Une jeune femme en somme ! Tel un très bon cuisinier, Serge Rubin dose très adroitement les différents ingrédients de son roman : découverte du cinéma, policier, amour et féminisme. Un très bon moment de lecture à mettre entre toutes les petites papattes, mâles comme femelles.

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