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A vous de choisir

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Une actualité de Marilyn
Publié le 02/11/2017
Le marché de l'art est un véritable business, beaucoup ont établi leur fortune sur des tableaux, des sculptures, des objets de collections, etc. Mais pour le véritable passionné, celui qui ne supporterait pas de vendre une oeuvre pour tout l'or du monde, c'est une affaire bien fragile.
La seconde Guerre Mondiale renferme bien des histoires. Sordides, violentes, inoubliables. Chacun d'entre nous peut se passionner pour l'une d'elles et dans tous les domaines.

Ce n'est pas un secret, Hermann Göring, personnalité bien connue du Parti national-socialiste, était féru d'art. Il a pillé partout où il le pouvait des œuvres de grandes valeurs pour remplir des wagons entiers. Pour l'aider à enrichir sa collection, il a notamment fait appel à Walter Andreas Hofer, grand marchand d'art de l'époque, et personnage important de La décision de Brandes (éditions Do, traduction d'Edmond Raillard).

"Vous choisissez"
, ces deux mots qui reviendront rythmer le roman, comme un rappel, une marotte, une épée de Damoclès. Car, vous vous en doutez, le choix ici a prendre est cornélien, celui de la mémoire, de l'amour, de la vie.

A cet artiste à qui on laisse le choix, on a tout prix. Toute sa collection de peintures, tout ce qui a déterminé sa vie, tout ce qu'il est. Ne lui reste que ce tableau de Cranach hérité de ses parents comme un ultime souvenir.

Le choix est simple : donner son Cranach et récupérer l’intégralité de sa collection ou... Et c'est à partir de là que tout s'opère, qu'un long monologue se met en place, que nous suivons avec intensité la réflexion d'un protagoniste perdu. Le choix existe-t-il réellement ? Et si la proposition est honnête, quelle attitude adopter ? Car l'art n'est pas juste quelque chose de beau à regarder ou pour épater la galerie, il est un catalyseur d'émotions, une part incontestable de nous-même.

Eduard Marquez nous envoûte, nous plonge dans les tourments d'une belle âme et dans une histoire dont nous ressortons plus grands.




« Vous choisissez », m’a-t-il dit. À cet instant, je ne savais presque rien de cet homme. C’est tout juste si je savais qu’il s’appelait Hofer, Walter Andreas Hofer ; qu’il sillonnait Paris à la recherche d’œuvres d’art pour la collection particulière de Göring et que, lorsqu’il voulait, il pouvait être extrêmement persuasif. « Vous choisissez. » Une voix impérieuse, habituée à dicter ses conditions ; à laisser la peur ou le doute ébranler la faculté de décider jusqu’à la réduire à néant. « Si vous voulez récupérer vos tableaux, vous n’avez qu’à me donner le Cranach. »

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