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Abattoir, abattage, abattre, abattu

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Une actualité de Monica
Publié le 08/10/2017
Jusqu'à la bête, Timothée Demeillers, Editions Asphalte
Employée à tort et à travers, il arrive parfois que l'expression "coup de poing" soit tout à fait appropriée pour une production littéraire. A savoir que la fin du roman vous laisse exsangue, muet, sonné. 
D'emblée il faut se dire que "Jusqu'à la bête" ne se résume pas à une dénonciation de l'industrie agro-alimentaire, même si la tentation en est grande.
Le coup de gueule est là et il crie tout ce que l'on ne voit pas (il faut être honnête) bien que l'on en parle souvent.
Qu'est-ce qu'on en sait, véritablement, d'une vie à la chaîne? 
Qu'est-ce qu'on connaît du mépris de classe, le réel, celui qui vous prive même du privilège de l'amour?
"Jusqu'à la bête" nous apprend l'ennui, la saleté, la honte, la frustration, la rage. Et le moment où tout cela bascule.
Le style est sec, clac, clac, âpre, incisif. Il colle à son sujet et il le fait bien.
De quelle côté se trouve la violence?
Comment fait-on pour vivre en étant Erwan?
Laissez-le vous raconter son histoire, leur histoire.
Jusqu'à la bête.

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