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André Blanchard, à l'infini

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Une actualité de David V.
Publié le 03/10/2014
Blanchard 1oies fulgurantes à la découverte d'un tel, il observait ses hauts, se désolait de ses bas, il aphorisait à merveille, roi du rebrousse-poil, nous épargnant les reliefs de sa vie intérieure dont il se méfiait en littérature à cause des risques de "fermentation". "Histoire de moquer, écrivait-il dans son dernier opus A la demande générale paru début 2013, en le démarquant, un titre en vogue depuis quelque temps, je pourrais intituler la plupart de mes livres : 7 fois debout, 8 fois par terre." A lire son livre on avait envie d'en lire beaucoup d'autres, il justifiait ces vies consacrées à la lecture dont il avait fait un art, et ses textes constituaient en quelque sorte leur écho atténué. Qu'on se permette de citer enfin les derniers paragraphes de son Pèlerinages paru en 2009, au Dilettante comme quatre autres livres, et qui ressortissait plutôt au genre de la chronique : André Blanchard"Avant de nous en retourner, sacrifions au dernier coup d'oeil, qui salue. Dès lors, au-dessus de nos têtes, comme duplicata à cet éclat, nous verrions bien un ciel à la Staël, qui a peint les plus beaux de tous les temps, un ciel blanc, sans être vraiment blanc, bleu, sans être vraiment bleu, jaune, quoi ! C'est que, comme il le dit lui-même, à force de flamber sa rétine sur l'horizon, elle finit par voir le ciel jaune ; et la mer, rouge ! Gambergeons. Cette mer rouge en serait une qui, telle la Biblique, s'ouvrirait - afin que l'infini passe, et vienne à nous." Espérons qu'André Blanchard a rejoint cet infini. Il est mort, discrètement, cette semaine. Il avait 63 ans.

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