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At the fountains of madness : l'origine de l'indicible

lovecraftAntarctique, 1930. L’expédition Miskatonic atteint le cercle polaire dans le but d’explorer ce continent encore largement inconnu. Quelques mois plus tard, les scientifiques découvrent une immense chaîne de montagnes, ainsi que de stupéfiants spécimens fossilisés invraisemblablement anciens, et ne se rapprochant d’aucune espèce animale ou végétale répertoriée. C’est le début d’un cauchemar, rythmé par l’étrange son flûté Tekeli-li ! Tekeli-li !, et dont les terribles révélations changeront définitivement le regard des survivants sur les origines de notre monde, ainsi que sur la menace qui pèse sur l’ensemble de notre planète. Paru en 1936, Les montagnes hallucinées d’Howard P. Lovecraft fait partie des plus fameux contes du Mythe de Cthulhu. Avec son écriture inimitable, mêlant subtilement de complexes raisonnements scientifiques, des descriptions volontairement floues des horreurs découvertes par les personnages et un lyrisme directement hérité des auteurs romantiques du XIX° siècle, le maître incontesté de l’épouvante nous plonge dans un état d’angoisse étrangement fascinant où nos peurs les plus profondes trouvent une justification dans la présence de créatures tapies dans les ténèbres. La rediffusion, jeudi 31 mars 2016 à l’UGC Ciné Cité de Bordeaux, de The Thing, réalisé par John Carpenter et affichant de nombreux liens avec l’ouvrage de Lovecraft (l’expédition antarctique, la présence d’une créature inconnue décimant les scientifiques,…), est l’occasion rêvée pour (re)découvrir ce classique de la littérature fantastique américaine, signé par un auteur dont les œuvres ont nourri au fil des années l’inspiration de nombreux admirateurs – aucun n’arrivant toutefois à distiller avec autant d’efficacité la sensation d’être observé que celui crédité par Jacques Bergier, l’inventeur « d’un genre nouveau : le conte matérialiste d’épouvante ». Sans doute, pour reprendre les mots du narrateur d’une autre nouvelle de Lovecraft (Le Modèle de Pickman, 1927), est-ce parce que « seul un véritable artiste connait vraiment l’anatomie du terrible ou la physiologie de la peur ». Erik PREGUEZUELO

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