l'Angleterre d’« en bas », il n’a pas ce cynisme qui le protégerait, et puis il est amoureux de cette Isis fragile qui croit son frère dingue mais répugne à le dire franchement (et puis on se charge de nous faire douter bien entendu : regardez cette jambe cassée : guérie grâce à la musique et une imposition des mains, fascinant). Roman d’aventure où la musique se taille la part belle, ce qui est assez rare, Le Complexe d’Eden Bellwether tient en haleine le malheureux lecteur qui aimerait bien savoir où on l’entraine (mais qui s'en doute un peu, quand même). D'autant que la tension monte, monte et que le dénouement menace d'être terrible (oui, il n'y a pas de happy end, c'est déjà ça, enfin si, il y a un happy end car vous pensez bien qu'Oscar ne va pas passer sa vie dans un hôpital à nettoyer les impotents en fin de vie). On ne niera pas que le lecteur qui cherche une histoire à même de le tenir bien calé sur son fauteuil en aura pour son investissement car le livre pèse ses 500 pages. Mais peut-être qu'avec 200 de moins on aurait obtenu un livre plus élégant, plus trouble, moins fabriqué car ce ne sont pas toujours les grandes orgues qui font les plus belles musiques.