En ce moment à Bordeaux nous est donné de comprendre, en partie, ce court récit de Camus. L'été est là, imposant, étouffant, et le soleil de Bordeaux est identique à celui de l'Eté : "soleil de quinze heure" comme Raphael Enthoven se plaît à le signaler dans ses émissions consacrées à l'auteur, dont on fête cette année le centième anniversaire. Il y a les écrivains de l'aube, ceux du soleil de 11h, ceux du zénith... Camus est celui du zénith ajouté à la chaleur ; celui de la toute puissance. Mais à Oran, en Algérie, il y a la mer, la plage, les plantes colorées et odorantes, et ce café où après la nage trouver du repos, et pouvoir éprouver, de tout cela, la joie de vivre. L'écriture lumineuse qui se dégage de ce récit est superbe ; et le temps du repos, sans facilité d'écriture, sans naïveté, permet alors de tirer à lui et vers nous le coin de ciel le plus favorable, et le plus bleu, de l'homme et du monde, sans omettre le malheur mais sachant le mettre de côté lorsque cela est permis.
Sachons de même, pour le mois d'août qui approche, nous donner du temps et de la joie libre. Bonne suite estivale !
Hadrien