S'il vous est arrivé par le passé de vous promener au Jardin d'Acclimatation et que vous y retournez un jour, vous le verrez très certainement d'un autre œil. En effet, en plus de ses attractions, l'un de ses arbres renferment en son creux le journal d'une petite fille qui a vécu au début du XXème siècle et qui n'est autre que
La fille de Debussy (éditions Héloïse d'Ormesson). Ce carnet commence le 25 mars 1918, soit le jour de la mort du grand maître. Dommage ! penserez-vous car il ne pourra rien vous révéler sur sa vie, mais vous auriez tort de ne pas poursuivre votre lecture car notre touchante protagoniste, surnommée Chouchou par ses parents, pourrait bien vous émouvoir grâce à la musique de son paternel.
Entre le deuil de sa mère et Paris toujours en guerre, le climat dans lequel Claude-Emma évolue n'est pas des plus joyeux, mais elle parvient tout de même à nous faire sourire grâce à son imagination débordante et ses rêves d'aventurière. On ne peut pas dire qu'elle soit sage, bien au contraire, et s'il y a une chose qu'elle déteste, ce sont les gammes. En revanche, elle adore déchiffrer les partitions de son père et se donne pour mission d'en jouer une par semaine.
Au fil des pages, nous redécouvrons sous la plume de
Damien Luce les grands chefs-d'oeuvre de l'artiste, comme
La mer,
Prélude à l'après-midi d'un faune et bien d'autres. Un petit conseil : avant de commencer votre lecture, mettez du Debussy en fond.
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