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Dans les townships

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Une actualité de Karine G.
Publié le 15/03/2016

flag_of_south_africasvg.pngL'actualité de l'Afrique du Sud rime malheureusement trop souvent avec crimes, meurtres, et désordres en tous genres. La fiction s'est emparée de cette violence au quotidien, si bien que l'on ne s'étonnera pas de la noirceur des romans policiers qui se déroulent dans ce pays...

 

Deux excellents (et implacables) polars : Le Noir qui marche à pied de Louis-Ferdinand Despreez et Zulu de Caryl Férey, tombent à pic pour illustrer la situation explosive de la nation arc-en-ciel après l'apartheid. Le constat est terrifiant et fait froid dans le dos.

Perspective d'une lecture en "parallèle" entre ces deux titres qui ont bien des points communs :

- l'accroche : une visite dans un parloir de prison pour le premier, une scène de lynchage pour le second - dès le début, le ton est donné ! Noir, c'est noir...

- le flic : le protagoniste de Despreez, l'inspecteur Zondi, dont c'est ici la deuxième enquête (après La mémoire courte) est un Zoulou qui se voudrait rédempteur, prêt à être sur la brèche jour et nuit pour éradiquer le mal. Dans le roman de Férey, Ali Neuman, chef de la police criminel de Cape Town, est lui aussi Zoulou - son frère est mort tué sous ses yeux, cela explique sans doute sa vocation.

- l'intrigue : les deux sont aussi sombres l'une que l'autre, à savoir des enlèvements d'enfants à la sortie de l'école dans Le Noir qui marche à pied, des jeunes femmes retrouvées assassinées et défigurées dans Zulu.

- le style : à l'image de l'histoire qu'ils nous content, l'écriture de ces deux auteurs est au scalpel - impeccable et implacable !

- des scènes choc : à couper le souffle du lecteur - une scène de torture insoutenable dans Zulu, la macabre découverte de corps dans Le Noir qui marche à pied.

- les auteurs : ils écrivent tous deux en français, Louis-Ferdinand Despreez doit son prénom français à ses ancêtres huguenots émigrés en Afrique du Sud, où il vit, il écrit directement dans notre langue - quant à Caryl Férey, il est bien français, même si son nom ne l'indique pas !

- en résumé : deux polars impressionnants - pour amateurs de sensations fortes !

 

 

 

 

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