Comment se construire quand le passé n’est que honte et regret ?
Le destin peut se montrer cruel. Un jour, l’enfant qui ne pense qu’à jouer et faire des bêtises perd son innocence brutalement. Les rêves deviennent alors d’immenses formes aux contours incertains. C’est ce qui arrive à Kwasi Edward Michael Dankwa, dit Eddie.
Tout au long de cet ouvrage, nous l’accompagnons dans son errance avec un étrange sentiment d’abandon, mais aussi avec l’espoir qu’ailleurs l’herbe sera plus verte.
Et pourtant, Kwasi en verra du paysage : du Ghana jusqu’en France où il rejoindra le quotidien des sans-papiers. Avec lui, nous nous perdrons comme quelqu’un qui, la tête dans les nuages, réalise qu’il s’est égaré mais qui continu à marcher droit devant, espérant retrouver son chemin, plutôt que de revenir sur ses pas.
Bien heureusement, la plus grande qualité de Kwasi est d’être débrouillard. Son histoire nous apprend qu’il ne faut jamais baisser les bras et que l’on peut trouver sa voie même si la route pour y parvenir s’étend à perte de vue.
Avec ce premier roman publié aux éditions Phébus, Adam Schwartzman s’attaque à un sujet difficile, parfois tabou, mais avec une telle subtilité que plus aucun ne pourra dire ne pas comprendre ce que c’est de vivre caché.