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En vieillissant les hommes (et les femmes) pleurent

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Une actualité de Emma F.
Publié le 25/03/2016

Est-il vrai qu'en vieillissant l'Homme apprend à pleurer, à se laisser aller au chagrin ? Une question à laquelle Jean-Luc Seigle nous donne une splendide réponse. Son livre En vieillissant les hommes pleurent, prix RTL Lire 2012, paraît en poche chez J'ai lu.

Nous sommes le 9 Juillet 1961 et nous le resterons. Le roman se déroule sur une journée, une journée décisive pour cette petite famille du centre de la France. Albert Chassaing travaille chez Michelin, il a deux fils : Gilles qui du haut de son jeune âge se passionne pour Eugénie Grandet de Balzac, et Henri, parti pour la guerre d'Algérie. Suzanne, la femme d'Albert, ne vit que pour les lettres qu'elle reçoit de son fils bien aimé depuis l'Algérie, et va trouver son quotidien bouleversé par l'arrivée de cet appareil qui va sûrement lui amener une image de son fils dont elle rêve chaque nuit : la télévision. La soeur d'Albert et son mari les ont rejoints pour l'événement.

Dans le jardin, la vieille mère d'Albert se fait oublier. Elle demeure au pied du cerisier toute la journée, les pensées déjà trop loin pour avoir conscience de faire partie de cette famille qui s'affaire devant l'écran.

Durant cette journée, le lecteur fera face à la mort, l'adultère, une révélation, un choc... Autant d'émotions qui transpirent derrière le style de Jean-Luc Seigle, nous offrant un roman juste et puissant. Il reste de cette lecture le sentiment de pouvoir s'identifier à chacun des personnages sans aucune exception, l'impression que chacun de nous aurait pu être de cette modeste famille, ce même 9 Juillet 1961. Un livre qui dès qu'il se ferme garde une petite partie de nous en son fort intérieur.

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