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Fais pas l'Mariolle, on t'dit

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Une actualité de Olivier
Publié le 16/03/2016

louchetracs1.jpgBon, un titre pareil, c'est un peu facile pour évoquer la réédition par La Manufacture des livres des Louchetracs, de Jean Mariolle (si t'es pas trop cave, t'avais direct capté l'argument), édité en 1969 par Marcel Duhamel, alors dabe de la Série Noire et ravi de récupérer ce "témoignage" du fonctionnement de la truanderie parisienne. Pour Mariolle, se présentait une belle occasion de mettre à profit les heures passées à écrire en prison (il a visité la taule avec le statut de braqueur). Des accents d'André Héléna (autre grand oublié, même si l'anar de Leucatte n'avait pas le passé de Mariolle), des relents de Simonin, et une bonne histoire, solide comme un coffiot dernier cri.

D'abord, y'a Max - monsieur Maxime pour son garagiste - qui sort du trou, avec la sérieuse envie d'en découdre (avec la maison poulaga) et de se refaire la cerise, comme on dit. Et peut enfin retrouver ses collègues, et Mado, sa gagneuse et principale source de revenu lors des "moments calmes". Ensuite, il s'agit de monter un casse (pas n'importe lequel : LE CASSE !) qui demande une équipe solide, des vrais hommes, quoi, et un plan sans faille : pour ça, on peut compter sur le Vieux, qui vit comme les honnêtes gens pour éviter de retourner en prison, et qui est toujours l'instigateur de plans impeccables... L'opportunité se présente, et bien, d'ailleurs : prévoyant, le vieux s'est acoquiné avec un couple, gardiens de leur état. Le gros lot tombe, et on propose une place en or au couple, dans l'immense bijouterie Mallay, véritable pays de cocagne pour nos malfrats, mais aussi inexpugnable qu'attirante. Pour préparer ce gros coup, il faut du temps et de la discrétion, qualités que possède très mollement Pierrot, l'un des affreux associés. Rincé, Pierrot tente un coup avec d'autres complices, mais se fait appréhender, mettant en péril le travail d'orfèvre imaginé par le vieux...

Pour tout dire, cette typique série noire des années 60 a un goût un peu désuet, mais totalement délicieux et ravira les amateurs de Simonin, de Giovanni ou de Bastiani, sans oublier, pour les autres, une belle leçon d'argot, qui pallie au manque de La Méthode à Mimile, d'Alphonse Boudard, épuisée depuis longtemps (et qui a servi à votre humble serviteur, comme vous l'aurez remarqué !).

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