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Falconer

1743_falconer
Une actualité de Céline
Publié le 16/03/2016

Récit d'une grande intensité, je ne suis pas sortie indemne de la lecture de Falconer de John Cheever en folio. J'adore les récits qui se passent en prison et ça tombe bien car Falconer en est une. Une grande prison bien triste, bien vétuste avec tout ce qui va avec. Pour mieux nous y faire pénétrer, Cheever a choisi d'y envoyer Farragut, un homme de classe moyenne, toxicomane, un fou du cul qui a commis un fratricide. Le voilà, qui arrive à Falconer et il en a certainement pour un bon moment. Il est en instance de divorce, son fils ne viendra pas le visiter, il est sous méthadone et la vie lente, laborieuse commence, remplie de rites. Car sans rituel dans une prison la vie est foutue. Avec lui, on découvre l'univers carcéral, avec son lot de folie, d'injustice, de solitude extrême, de rapports de force et de pouvoir, de chantage, de souffrance morale, d'ennui, de rêves, de violence, d'amitiés, de sexe. C'est fort, on est pris dans cette atmosphère singulière. les personnages sont tellement décrits dans ce qu'ils ont de plus intimes que l'on se sent proches d'eux, on vit avec eux dans leur cellule et on partage ce néant quotidien. Brutal, poétique, réaliste et d'une grande simplicité, ce roman percute par son ton et va bien au-delà de la description de l'univers carcéral, il explore ce qu'est l'être humain de manière fine et simple. Un grand roman.

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