Ce fut l'une de mes rencontres les plus plaisantes et les plus édifiantes dans le cadre du Festival America. Au premier abord, Guillermo Fadanelli fait l'effet d'un grand enfant. Sa gentillesse et sa timidité sont aussi remarquables l'une que l'autre. Et pourtant, derrière cet homme qui aime à se cacher derrière des vêtements amples et sombres, sans compter l'usage quotidien de casquettes, chapeaux et autres couvre-chefs, se dissimule un brillant écrivain. Il nous avait séduits avec son roman intitulé Boue, paru l'année dernière aux éditions Christian Bourgois, une fable remarquable sur le désir et le vieillissement qui met en scène un professeur d'université de 49 ans et une jeune femme de 21 ans issue d'un milieu social et culturel plutôt défavorisé. Le voici sans plus attendre, qui revient sur l'origine de ce roman et sur son rapport à l'écriture d'une façon générale.