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J.J. l'amoroso

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Une actualité de David V.
Publié le 09/05/2013

Jean-Jacques Rousseau par Maurice-Quentin La TourLa ménagerie de Versailles de Frédéric Richaud nous avait fort réjoui l'an passé, nous tirant des petits concertos ou des lourdes symphonies habituellement joués dans la catégorie des romans historiques. Loin des descriptions foisonnantes, des couplets remâchés sur les grandeurs et vicissitudes de l'Histoire de France, avec une alacrité intelligente, il nous poussait dans les bras d'un courtisan de Louis XIV acharné à séduire son soleil en rêvant de lui offrir des animaux prodigieux. Emportés dans une farce aussi brève que tragique, nous échouions en Afrique où les bas des protagonistes se déchiraient allègrement.

Manifestement adepte de la forme courte, Richaud nous revient en ayant franchi un siècle et il déploie ses lumières fulgurantes sur la haute figure du grand Jean-Jacques et de deux de ses disciples qui ont érigé le rousseauisme en raison de vivre. Courtisans d'un autre genre puisqu'ils tentent de cultiver la philosophie comme d'autres leurs parcs, les frères Chapelet poursuivent la chimère de construire le royaume parfait où accueillir le Maître. Ils vont y engloutir fortune et illusions, offrant une nouvelle fois à Frédéric Richaud l'occasion de déployer son ironie. Le genre du conte, très méprisé dans nos contrées où le roman est roi, a trouvé avec cet auteur un orfèvre dont on guettera impatiemment les subtilités.

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