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Jazz flou

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Une actualité de Olivier
Publié le 24/08/2013

eglise-de-jophn-col.jpgArchitecte à Auckland ne semble pas être une sinécure. Avouons d'emblée que perdre au poker occupe beaucoup plus de place dans la vie de Robert Marling que le cabinet d'architecte où il est associé, et finalement faire-valoir de son jeune patron... Robert n'est d'ailleurs pas disposé à changer : sa femme l'a déjà quitté lors d'une précédente importante perte lors d'une partie mal négociée, son fils, âgé d'une vingtaine d'année, vit en Europe et leur communication est proche du néant.

Fort de cette solitude, Robert apprend le décès de son père après un poker perdant fort coûteux (41 000 dollars perdus en une nuit) et décide de tout plaquer et d'occuper la pièce que son père louait dans un building en partie désaffecté. Il y découvre le premier chapitre d'un manuscrit, L'église de John Coltrane, mystérieux essai qui évoque la fulgurante ascension d'une chanteuse de jazz chinoise, Li Jin, dont une reproduction du portrait cale la table bancale de la chambre. Marling se plonge dans l'immense collection de disques vinyles de son père, objet de toutes les fiertés,  pan de mur sonore qui rythme tout le roman - de Brubeck à Shepp, d'Ayler à Coltrane, du Count au Duke.

Roman noir subtil, où l'auto-dérision n'est jamais loin, L'église de John Coltrane nous entraîne dans les méandres de l'écriture imagée de Chad Taylor et donne ce roman urbain s'apparentant à l'oeuvre de Coltrane :  attirant et impénétrable.

 

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