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Je est un autre

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Une actualité de Emilie D.
Publié le 15/01/2014

Myriam Anissimov, on la connaît pour ses biographies de Romain Gary, Primo Levi ou encore de Vassili Grossman, mais moins peut être pour son travail de romancière -elle est pourtant, entre autre, l'auteur d'un texte publié en 2007 chez Denoël intitulé Vie et mort de Samuel Rozowski -  et peu sans doute pour ses talents de chanteuse, une activité qu'elle a exercée dans les années 1960.

On la redécouvre aujourd'hui avec Jours nocturnes, un roman d'inspiration autobiographique que les éditions du Seuil viennent de publier. Et il est vrai que la vie de Myriam Anissimov comporte des épisodes dont la porté romanesque constituerait une manne pour n'importe quel écrivain : née dans un camp de réfugiés suisse au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, elle a quitté Lyon toute jeune pour tenter sa chance dans le Paris intellectuel des années 1960 où elle s'est essayée à la comédie, à la chanson aussi, entourée de pointures comme Léonard Cohen, Patrick Modiano ou encore Albertine Sarrazin. Ces aventures parisiennes, elle les raconte ici en partie, présentant une héroïne à fleur de peau, souvent en galère et toujours dévastée par les rapports houleux qu'elle entretient avec sa mère, par une certaine mélancolie aussi.

Roman d'apprentissage, roman à clés,  plongée dans le Paris mythique des années 1960, Jours nocturnes est un récit foisonnant. Myriam Anissimov nous prouve ici qu'elle aussi douée pour la forme romanesque que pour la biographie.

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