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L'art français du roman

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Une actualité de David V.
Publié le 19/03/2016

On voudrait prendre le temps de s'arrêter pour évoquer notre plus gros choc de lecture de l'été, calmement exposer ce qui, dans le puissant premier roman signé Alexis Jenni, nous a enthousiasmé, ce mélange de romanesque et de réflexion, cette abondance narrative et cette intelligence rétrospective, on voudrait se répandre en louanges et se permettre l'excès qu'on offre trop souvent à des livres qui tiédissent vite, on voudrait s'autoriser ces adjectifs qui fleurissent sur nos bristols pour attirer l'oeil et qui fleurent parfois l'hyperbole ou ces longues phrases essoufflées dont le compliqué trahit la sincérité maladroite, on voudrait mettre un peu de côté les autres livres qui nous tombent dessus en avalanche en réclamant la meilleure place, voilà on voudrait aujourd'hui se concentrer sur L'art français de la guerre qui plane au-dessus des tables mais la rentrée fait pression, les romans du Seuil, d'Actes Sud, de Julliard, de Fayard, de Laffont, de L'Olivier, sont affamés de place et bousculent les libraires pour qui le concept de torpeur estivale reste énigmatique, on voudrait vraiment insister sur la nécessité de ne pas reculer devant ces plus de 600 pages grand format qui feront l'enchantement de quelques soirées encore chaudes mais, raisonnable, on se propose d'y revenir, un peu plus tard, au calme, quand le temps des virgules se sera estompé et qu'on aura les idées bien claires pour ne pas seulement louanger mais aussi analyser ce qui fait la richesse de ce pavé, premier roman qui fait montre d'une maîtrise impressionnante et qui fait honneur à la rentrée Gallimard aux côtés de livres plus divertissants comme celui de David Foenkinos. Mais je vois vingt panières tirées par une libraire enthousiaste. Retournons-y...

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