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L'éternel féminin au Café français

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Une actualité de Fleur Cattiaux
Publié le 29/05/2013

Le Café Français était assurément the place to be mercredi soir. Invitée d'honneur d'un café littéraire mené de main de maître par Eric Puech, la romancière bordelaise Annelise Roux nous a proposé une variation sur le thème de "l'éternel féminin". Après une introduction dans laquelle elle est revenue sur l'évolution de la femme et de son statut à travers les âges, elle s'est livrée à une présentation d'une selection de figures emblématique de la féminité qui ont marqué la littérature et le cinéma, sous oublier bien sûr quelques "amoureux des femmes" bien connus. En ce qui concerne la littérature, difficile de ne pas évoquer Simone de Beauvoir (1), Colette (2), Marguerite Duras (3) (grâce à sa lecture judicieuse de l'incipit de L'amant, Eric Puech nous a permis de nous remémorer la qualité de la plume durassienne ainsi que le caractère exceptionnel de sa puissance d'évocation), Ella Maillart et Anne-Marie Schwarzenbach (4). Le roman de Michel Schneider sur Marilyn Monroe (5) a permis de faire la liaison avec l'univers cinématographique où, là encore, certains noms comme ceux d'Ava Gardner et de Brigitte Bardot s'imposaient. Mais un tel panorama culturel n'aurait su être complet sans l'évocation d'une poignée de figures masculines ayant contribué à la valorisation du "beau sexe" via leurs modes d'expression respectifs. Inutile de rappeler que Serge Gainsbourg a apporté sa pierre a l'édifice, de même que François Truffaut. "La différence entre la beauté et la laideur, c'est que la laideur, elle au moins, elle dure !", a dit le premier. Quant au deuxième, n'est-ce pas à lui que l'on doit cette citation merveilleuse : "Les jambes des femmes sont comme des compas qui arpentent le globe terrestre en tout sens, lui donnant son équilibre et son harmonie" ? Anne-Lise Roux nous a également régalé avec un extrait du Journal d'un parfumeur de Jean-Claude Ellena (le célèbre nez d'Hermès), paru chez le même éditeur (les éditions Sabine Wespieser en l’occurrence) que son dernier roman, La solitude de la fleur blanche. Enfin, la romancière bordelaise a cité trois de ses éternels féminins bordelais, à savoir Sophie Avon, qui avait fait notre bonheur avec son dernier roman Les belles années, Isabelle Bunisset, à qui l'on doit l'excellent livre sur l’œnologue Michel Rolland intitulé Le gourou du vin, et enfin Muriel Mauriac, le conservateur des grottes de Lascaux.

Entrecoupé de lectures et de chansons, ce café littéraire était des plus vivants, mais le défilé de mode de la créatrice bordelaise Nathalie Joubert qui a clôturé cette soirée a contribué à en faire un événement presque festif qui a attiré le regards de bien des badauds. Avec des soirées comme celles-ci, on n'a qu'une question à la bouche : à quand le prochain café littéraire ?

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(1) Si ce n'est pas déjà fait, il faut absolument lire Le deuxième sexe. (2) Connaissez-vous Gigi, promise à une carrière mondaine de grande cocotte ? (3) L'amant et Un barrage contre le Pacifique font indéniablement partie des classiques de la littérature française. (4) La voie cruelle retrace le périple effectué en voiture par ces deux grandes voyageuses au départ d'Europe de l'ouest et à destination de l'Afghanistan. (5) Marilyn dernières séances constitue assurément un très bel hommage à cette célèbre étoile américaine.

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