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La folie du livre

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Une actualité de Marie-Aurélie
Publié le 25/03/2016

Combien d'entre vous, amoureux fous des livres, ont rêvé d'être enfermés dans une bibliothèque? Passant ainsi la nuit à parcourir les salles de pages en pages...Imaginez maintenant vous réveiller de cette nuit fabuleuse et vous retrouver nez à nez avec la bibliothécaire : oui, tout de suite, ça vous fait beaucoup moins rêver! D'autant plus si la bibliothécaire en question est une psychorigide de l'ordre, une maniaque du classement bref une obsédée de la cote.

La cote 400, c'est le monologue complètement fou d'une bibliothécaire qui, trouvant un malheureux usager endormi, va lui faire le récit un peu embrouillé de sa vision des choses. L'organisation est d'une importance capitale et notre bibliothécaire ne permet aucun manquement à la règle et comme toutes ses semblables elle voue un culte à la classification Dewey. Ayant échoué à devenir professeur, elle se contente de travailler dans son minuscule rayon géographie avec le secret espoir d'atteindre un jour son but : devenir bibliothécaire au rayon histoire. Notre quinquagénaire voue sa vie entière à son métier et a renoncé depuis longtemps à n'importe quel aspect d'une vie personnelle. Pourtant chaque fois qu'un certain jeune homme vient étudier à la bibliothèque elle avoue se laisser le temps de l'admirer en cachette...

Le premier roman de Sophie Divry nous donne une vision sans pareil du monde du livre. Quelques passages hilarant sur le système de hiérarchisation des livres sont inoubliables.

"Toutes les classes ne sont pas égales. Sur le papier, oui , bien entendu, mais en vérité pas du tout. Littérature française, histoire : telle est l'aristocratie des classes, la noblesse de cour. Dans le même cercle, vous avez les ci-devant de la philosophie et des religions. Puis les petits marquis des langues étrangères. Un peu avant, les tonsurés du rayons sciences économiques et sociales, la noblesse de robe. Juste au-dessous se pavane la bourgeoisie des revues et des magazines, qui débat toujours mais n'agit jamais. A côté, citadelle imprenable, le bas clergé du rayon enfants. Je ne parlerai pas des zones franches dévolues aux disques et aux dévédés, ce sont des parvenus. Mais, plus bas encore, tout au-dessous, le prolétariat, je vous le dit, c'est le rayon sciences, géographie, informatique, vie pratique, dictionnaires et guides de voyage."

A se pamer!

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