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La Robe...

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Une actualité de Emilie D.
Publié le 09/05/2013

frais comme gardonAttention, La Robe est véritablement un chef-d’œuvre de premier roman.

Il s'agit d'un texte court, mais d'une extrême densité. A sa lecture, on pense à Schnitzler, ou encore aux Diaboliques de Barbey d'Aurevilly. Tant par la forme que par le fond - l'histoire possède de multiples rebondissements-, La Robe apparaît comme un texte à la fois profond et singulier.

Dans un pays sans nom - on pense à l'Allemagne ou à l'Europe de l'Est- et à une époque incertaine -l’action se passerait vraisemblablement fin XIXe ou début XXe-, un jeune officier issu de la noblesse mène une carrière militaire tranquille et sans histoire. Au cours d’une des fréquentes soirées paillardes auxquelles il participe, il fait une rencontre qui va complètement changer le cours de son destin.

Il s'agit de Rosetta, une belle et pulpeuse italienne, qui exerce immédiatement sur lui une étrange fascination. C’est auprès de cette mystérieuse femme et de son acolyte, Hermann, un homme aux moeurs bien étranges, que notre officier va totalement remettre en question son existence et son identité. De Rosetta à « la robe », l'objet de fantasme par excellence, il n'y a qu'un pas.

Le roman se lit comme un conte philosophique. L'unité de temps et de lieu sont floues finalement, et le symbolisme prend vite le pas sur le réalisme. Le roman aborde une très belle réflexion sur le thème de la rencontre, « un des événements auxquels on ne peut accorder aucune place, qui restent en soi comme des lignes infranchissables ». Par extension, le texte nous amène à nous interroger sur le rapport à l'autre, au différent, et sur toute la part de désirs et de fantasmes que cet autre suscite. Il est à ce propos tout à fait possible d'envisager une lecture psychanalytique du roman. Riche et foisonnant, La Robe s'impose comme un véritable objet littéraire hors norme dans cette rentrée littéraire en poche.

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