Il arrive de temps à autre un livre qui reflète l'actualité mais qui nous donne envie de sourire. Avec La Survivance, Claudie Hunzinger confirme que cette étrangeté fait partie intégrante de la littérature grâce à son talent d'écriture et de raconteuse d'histoire. Pourtant, ce n'est pas sur une note joyeuse que commence le roman puisque nos deux protagonistes, un couple de libraires sexagénaires, se trouvent obligés de rendre leur clé. Encore trop jeunes pour toucher la retraite et trop vieux pour repartir de zéro, une seule solution s'impose : La Survivance.
La Survivance est une petite bicoque située à 900 mètres d'altitude dans les Vosges, un bien qu'ils ont acquis pour une bouchée de pain des années auparavant. Nul doute que de gros travaux les attendent et qu'il fera froid l'hiver, mais la promesse de retrouver un chez soi leur rend espoir. En quelques jours seulement, les livres sont mis en carton et ils partent avec Betty (leur chienne), Avanie (leur âne), deux poules et un coq. C'est l'heure de dire adieu au confort, mais tant pis car quelque chose de plus grand les attend.
L'envie de faire un retour à la terre, de ne jamais perdre confiance, de croire qu'une fin n'est que le commencement d'autre chose, voilà ce que nous apporte la lecture de ce fabuleux roman. Et qui mieux que Claudie Hunzinger, qui se revendique d'une nationalité de montagnarde, pour nous le raconter ?