C'est avec tristesse que nous avons appris samedi 31 octobre la disparition de Pierre Silvain, romancier depuis 1960 mais que nous avions remarqué en 2007 grâce à une magnifique fiction historique sur l'inlassable amour des lectures intitulée Julien Letrouvé, colporteur (Verdier). Le lyrisme de sa prose nous faisait alors penser à celle d' autres Pierre (Michon, Bergounioux), en majeure partie publiés par la même maison...
Pour cette rentrée littéraire 2009, Pierre Silvain a décrit de manière plus intime son enfance passée entre le Maroc et le Limousin à travers un hymne poignant rendu à sa mère Angèle, la première conteuse de son existence. Le 22 octobre dernier, sans nul présage de la suite, nous avions rédigé un blog afin de recommander Assise devant la mer, ce récit fragmentaire qui sonnera ainsi comme un discret testament composé des ultimes traces de souvenirs épars que l'écriture tente de sauver pour les infatigables veilleurs que nous demeurons à sa suite.