Chargement...
Chargement...


Le Kilimandjaro sans peine... ou presque

Du haut de la montagne, une longue descenteQu'elle soit russe ou à vache, qu'elle accouche d'une souris ou qu'on la soulève, la montagne fascine et inspire les plus grands romanciers. Dave Eggers - dont nous nous rappelons de l'impressionnant Le Grand Quoi - s'est attaqué au  mythique sommet africain et nous livre là une formidable réflexion sur la vanité de l'homme.

Du haut de la montagne, une longue descente commence par ce genre de pari un peu fou que l'on se lance par provocation, histoire de vibrer un peu, se donner l'illusion qu'il suffit de vouloir pour pouvoir. Dans cette sublime nouvelle, le groupe de randonneurs qui s'apprête à attaquer l'ascension du Kilimandjaro ne se doute pas que le sommet se mérite, que parfois le courage ne suffit pas à mener ce type d'entreprise à son terme. Les photographies de montagne sont toujours belles mais,  en figeant ces monstres de pierre, elles ne témoignent jamais de l'essentiel. La notion de climat est complétement remise en question - la tempête de neige peut surgir à tout moment - et les souffrances liées à l'effort sont inimaginables quand, à pareille altitude, les poumons donnent l'impression de se réduire à une noix. Et puis, une fois le sommet atteint, sommet sur lequel on ne peut guère rester que quelques minutes, il faut se résoudre à redescendre, se dire que l'on n'a accompli que la moitié de cette randonnée de l'extrême.

A la veille des vacances d'été, alors que beaucoup planifient encore leur randonnée, cette nouvelle arrive à point pour les marcheurs les plus imprudents. Car, dans certaines conditions, les véritables héros sont peut-être ceux qui savent abandonner à temps.

Bibliographie

Abonnement

Derniers articles du blog "Ces mots-là, c'est Mollat" envoyés chaque semaine par mail