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Le Lac aux Vélies

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Une actualité de Karine G.
Publié le 24/08/2013

Le Lac aux Vélies

 

C'est déjà la rentrée littéraire et face à ce flot, cette vague, ou plutôt ce tsunami de parutions, de petits trésors passent encore inaperçus. Le pire dans tout ça, c’est que le rythme d’été pourrait être propice aux belles découvertes. Et bien non, pas toujours, et malgré cela vous êtes sans doute passé à côté d’un petit bijou ! Oui, un livre étonnant, envoutant, un ovni qui a discrètement pris sa place au rayon bande dessinée. Mais pourtant ce n’est pas une bande dessinée ni un roman, loin de là, car c’est un livre hybride. Un ovni, on vous dit…

Alors, que renferme Le lac aux Vélies ? Tout simplement un conte musical illustré et de nature franco-klokobetz. Ceci n’est pas une faute de frappe, le klokobetz existe ou du moins cette langue vit à travers le chanteur Nosfell. Une langue très gutturale, venue d'on ne sait où, et que l'artiste pratique en concert. Mais outre ce monde musical hors-norme, Labiyala Nosfell développe un univers étrange et envoûtant à travers un conte sous forme de musique, texte et calligraphie.

L'histoire de Günuel s'adresse aux grands enfants que nous sommes. Ce personnage, qui est né des souffles d'un dieu fou, s'extirpera pour la première fois de l'arbre Sladinji (en klokobetz bien sûr) pour découvrir le sentiment amoureux. Cette insoutenable attraction se nomme Milenaz, une jeune femme envoputante qui va très vite fuir son cruel prétendant, ce qui l'amènera à sa perte. On ne peut rien vous dire de plus sur cette étrange recette, à part une dose douce-amère de cruauté, un brin de folie amoureuse, une irrésistible pincée de pouvoir et surtout, oui surtout, un assaisonnement d'illustrations concocté par Ludovic Debeurme.

Connu du petit cercle de la bande dessinée pour ses livres chez Cornélius et Futuropolis, dont Lucille qui fut récompensé au Festival d’Angoulême 2007, cet illustrateur marque toute sa singularité dans Le Lac aux Vélies. Son univers graphique au crayon bien affuté et aux violences détournées destabilise, mais il complète ainsi à merveille le monde fantastique de Nosfell. Autant vous dire que ces deux créateurs d'ambiance bizarre se sont bien trouvés.

Et si, cerise sur le gâteau, vous tendez les oreilles pour écouter le disque (inclu) de l'orchestre du Conservatoire de Paris et la voix "à part" de Labyala Nosfell, vous risquez d' être transformé en un de ses farfelus personnages.

En juin dernier, une unique représentation fut donnée à l’Opéra Pleyel de Paris, avec Orchestre philarmonique à la clé. Et pour vous donner une idée de cet opéra débridé voici un exemple de cette singulière connexion entre deux mondes.

Sarah.

 

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