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Le point de non retour

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Une actualité de Olivier
Publié le 16/03/2016

callisto.jpgTout commence comme ça : "Mon nom est Odell Deefus. Je suis blanc, et pas noir, comme vous pourriez le croire juste en entendant mon nom." Et alors, allez-vous dire ? Alors ? Vous venez de mettre le doigt (le bras ?) dans un engrenage infernal. Odell Deefus arrive à Callisto, ça devrait lui permettre un nouveau départ. Pourtant, c'est l'impasse : en bon Américain, Odell aimerait aller faire la guerre en Irak (enfin, trouver un boulot, surtout, car les qualifications n'étouffent pas ce brave Odell, et se faire tuer, estime-t-il, est à la portée de tout le monde). Pourtant,  sa voiture tombe en panne dans cette perdue petite bourgade, et le charmant type, Dean, qui le recueille a préalablement assassiné sa tante, qui repose (en paix ?) dans le congélateur. Et ce n'est que le début des ennuis : Torsten Kroll maltraite son personnage avec allégresse, avant que la situation, devenue franchement inextricable, ne bascule totalement dans le tragique le plus sombre : les démons sécuritaires débarquent à Callisto, car Dean est introuvable et s'était converti à l'Islam peu de temps avant de disparaître...

Callisto, malgré les airs patauds de son héros, a le trait jusqu'au-boutiste et acéré, c'est indéniablement une grande réussite, un tableau noir sous l'égide de Jim Thompson, de Robin Cook ou de Charles Williams, une fable absurde et violente, satire caustique et désespérée d'une société déroutante.

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P.S. Les rumeurs les plus folles circulent quant à Torsten Kroll, auteur a priori australien. Pour tout vous dire, ici, on ne sait absolument rien de plus !

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