Pour sûr, le livre entretien une relation particulière avec son lecteur, mais il créé surtout des rendez-vous. Très souvent, un passionné se rend chez son libraire pour lui demander la date de sortie du prochain roman d'un auteur qu'il suit assidûment. Il aura fallu patienter trois ans, mais
John Irving en fait incontestablement partie.
Juan Diego Guerrero est un professeur à la retraite et un célèbre écrivain. Toutes ces années, il a roulé sa bosse, traîné un peu partout son pied déformé pour arriver à cet âge avancé qui le contraint à prendre des bêtabloquants et du viagra, des médicaments qui l'empêchent de rêver.
C'est alors qu'une tempête de neige immobilise tout un aéroport. Ayant déjà enregistré ses bagages contenant ses remèdes, il retrouvera ses rêves et redécouvrira sa jeunesse.
Enfant, il vivait dans une décharge où tout le monde le connaissait comme celui qui avait appris à lire seul. Cette capacité digne de l'exploit n'était rien comparé aux talents de sa sœur ; une étrange petite fille capable de lire dans les pensées et parlant son propre dialecte.
Propre au style de John Irving,
Avenue des mystères (éditions du Seuil) nous emporte dans un récit énigmatique où l'on suit successivement un petit garçon au destin hors du commun et un homme en quête de sensation de son enfance. Sur leur route, ils croiseront des personnages haut en couleur que vous n'êtes pas prêts d'oublier.
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