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léger agacement

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Une actualité de David V.
Publié le 28/12/2013

C'est depuis longtemps une (bonne) habitude de l'édition française : redonner à lire des textes classiques, pas tant les importants que l'on trouve en poche que les moins connus, les étranges, les excentriques, les confidentiels qui éclairent souvent un aspect négligé du grand écrivain et nous valent de belles surprises, surtout quand comme chez l'éditeur bordelais Finitude on soigne l'objet par une belle typographie, une robe seyante, ou qu'on choisit comme Mille et une nuits de moderniser la vision que l'on pourrait avoir du livre. Malheureusement, ce n'est pas le cas de tous les éditeurs et devant nous s'étale en un petit tas un livre judicieusement retrouvé par Maxtor qui avec son nom de super-héros édite des fac-similé : L'art de payer ses dettes et de satisfaire ses créanciers, sans débourser un sou en dix leçons de Balzac fait partie des nouvelles victimes de ce procédé qui consiste à reproduire une édition ancienne mal imprimée sans se fendre du moindre appareil critique, de la moindre recomposition, du moindre effort graphique (et les dessins de Daumier ont droit à leur vilain traitement). C'est tout simplement une petite injure à l'édition et au travail de redécouvreur qu'éditeurs et libraires mènent ensemble, et un bien mauvais service à rendre aux auteurs à l'heure où les lecteurs réclament de la qualité et du plaisir qui commence par la possession d'un bel objet, ce qu'on appelle un livre. Petite tristesse...

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