
A l'instar de
Morwenna de
Jo Walton (éditions Denoël) ou
L'océan au bout du chemin de
Neil Gaiman (éditions Au diable vauvert),
Lignes de vie est un roman tout en délicatesse.
Graham Joyce déroule doucement le fil de la vie d'une famille anglaise pendant et juste après la Seconde guerre mondiale à Coventry, en Angleterre. La matriarche, ses sept filles et surtout, Frank, le petit-fils, forment un clan soudé par l'amour et les petites bizarreries des uns et des autres. En effet, la grand-mère qui dirige toute la famille, Cassie, sa dernière et très fantasque fille et Frank, son petit-fils, personnage central du livre, ont des affinités particulières avec le monde des morts et il n'est pas rare que ces derniers leur rendent visite, leur parlent, les aident.
Dès les premières lignes de l'ouvrage, le charisme des personnages agit. Pourtant, pas d'action spectaculaire, de tragédie forte, non, la seule chronique sur quelques années de cette famille singulière suffit à nous tenir en haleine. On referme le livre ravis et d'une certaine façon apaisés. Non pas que tout soit rose, au contraire, mais l'union et l'impression de douceur et de cohésion qui se dégagent des personnages insufflent un vent d'optimisme chez le lecteur.