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Lot n°997 : le Livre

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Une actualité de Marilyn
Publié le 29/03/2016
9782752906564_zBeaucoup imaginent encore les libraires passer leur temps à lire derrière un comptoir, mais lorsqu'on nous voit ranger des colonnes et des colonnes de livres, grimper à nos échelles ou encore installer nos belles vitrines, force est d'avouer que le temps nous manque pour ouvrir ne serait-ce qu'un bouquin dans la journée. Comme tout le monde, le libraire lit avant d'aller dormir, mais aussi pendant ses repas, dans les transports en commun, dans les salles d'attente et parfois même en marchant pour assouvir sa soif de lecture, mais aussi pour ne pas perdre le fil dans cette course effrénée à la nouveauté. Pourtant, de temps à autre, il lui est vital de s'arrêter et de sortir de sa bibliothèque toujours trop petite un ouvrage qu'il pensait ne pas avoir le temps de lire mais était persuadé d'aimer. C'est pourquoi aujourd'hui, je vais vous parler de L'observatoire. Sa couverture à la fois fascinante et effrayante nous suggère l'étrangeté dans laquelle nous allons entrer avant même d'entamer le premier chapitre dont la première phrase, d'une simplicité qui nous laisse perplexe, est la suivante : "Je portais des gants blancs". Si cette information vous échappe, n'ayez crainte, Francis Orme, le porteur de ces vêtements, aura tôt fait de vous la rappeler plus tard lorsque vous commencerez à comprendre l'Observatoire, un vieux manoir délabré compartimenté depuis des années en plusieurs appartements où des locataires des plus singuliers se sont installés dans l'idée de ne plus jamais voir leur vie changer. Leur existence serait restée bien monotone si la jeune Anna Tap n'était pas venue y emménager et bien qu'ils essaient de la faire fuir au début, elle parviendra cependant à leur faire avouer la raison de leur isolement et ainsi à nous faire découvrir des personnages dont on ne se lasserait pas d'entendre parler. A la hauteur des plus beaux textes dont la collection Libretto regorge (Le Destin de Mr Crump de Ludwig Lewisohn, Le Judas de Léonard de Léo Perutz ou encore La Révolution de Robert Margerit pour ne citer que ceux-là), Edward Carey (qui vient de sortir un nouvel ouvrage intitulé Le Châteaunous offre un roman inoubliable, de ceux que l'on peut conseiller les yeux fermés. L'ouvrir, c'est ne jamais vouloir le refermer et espérer qu'un peu de cette folie nous contamine.

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